Marlène Schiappa révèle avoir été agressée sexuellement dans son bureau lorsqu’elle était ministreSportuneBébés et MamansMinutes Maison
admin 31 Aug 2024,00:40
Maintenant que ses années au gouvernement sont derrière elle, Marlène Schiappa ose se confier sur les coulisses sombres de son ancien poste. L’ex-secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes a récemment lâché le 30 août une bombe lors de son passage dans , révélant qu’elle avait été victime d’une agression sexuelle de la part d’une personnalité médiatique « connue » alors qu’elle officiait encore. Après plusieurs années de silence, s’est résolue à s’exprimer pour la première fois sur le sujet.
« Il y a quelqu’un qui est connu (dans le monde médiatique, artistique), qui vient dans mon bureau, qui exige qu’on soit en tête-à-tête et qui essaie de m’embrasser de force », a-t-elle raconté devant le présentateur, ahuri. « Il m’a tenue comme ça pour essayer de m’embrasser et du coup je lui ai demandé de quitter le bureau. »
Si l’agresseur présumé a initialement obtempéré, son attitude aurait ensuite pris une tournure violente, alors que reprenait « ses esprits », « dos à la porte ». « Il a réouvert la porte pour rentrer dans mon bureau et m’attraper », a-t-elle ajouté, soulevant avec l’animateur l’ironie de la situation à l’endroit même où « on lutte contre ces sujets-là ».
Autoculpabilisation
L’ s’est ensuite souvenue d’avoir contacté son conseiller et directeur de cabinet adjoint pour lui faire état de la situation. « Il vient de se passer quelque chose et je ne sais pas comment mettre les mots là-dessus », a-t-elle déclaré à l’époque. « J’ai commencé à leur dire : "Je n’aurais pas dû faire le rendez-vous toute seule". Normalement, un ministre ne fait pas un rendez-vous tout seul, il le fait avec d’autres personnes, etc. », a-t-elle expliqué. Elle a alors cherché des excuses à son agresseur « "C’est sûrement moi, par mon comportement, etc." Et ils m’ont dit : "mais arrête, tu es en train de faire ce que tu dis tout le temps qu’il ne faut pas faire, c’est-à-dire ne pas te blâmer toi-même". »
Si sa réaction a été surprenante vis-à-vis de ses propres revendications et responsabilités, Marlène Schiappa a remis en avant les « réflexes » de pensées encore automatiques chez de nombreuses personnes face à ce genre de situation. « Mais en fait, même quand on théorise ces sujets, même quand on travaille dessus, quand on y est confrontée soi-même, il y a toujours un moment où on a ces réflexes-là et c’est très dur de s’en sortir. » Quant au nom de l’agresseur présumé, l’ex-ministre le révélera « peut-être un jour ».