L’histoire dure depuis des années. Depuis 1993 précisément. Cette année-là,dépose devant l’Inpi (Institut national de la propriété industrielle) la marque Laguiole. Le début d’une saga judiciaire entre l’homme d’affaires et qui perpétuent un savoir-faire historique né dans ce village de l’ et confirmé depuis le dix-neuvième siècle.

Dernière décision en date, celle de la Cour de cassation. Et elle n’est pas favorable aux fabricants du Massif central. La plus haute instance de l’ordre judiciaire vient de déclarer la justice française incompétente sur plusieurs marchés étrangers, en , en et au , où les actions doivent donc être menées indépendamment les unes des autres. Une victoire pour Gilbert Szajner et les différentes entreprises associées qui peuvent donc continuer à y vendre leurs produits.

Une sage judiciaire qui dure depuis 1993

Depuis la première décision de justice, en 1997, l’histoire de ce couteau est devenue un symbole de la défense du patrimoine contre la mondialisation. Entre des petits fabricants qui perpétuent leur savoir-faire, en lutte avec des couteaux à bas prix, fabriqués en notamment, qui ont inondé le marché pendant des années.

Après plusieurs revers judiciaires, la loi Hamon de 2014 sur les indications géographiques a changé la donne et offert aux producteurs locaux et à la commune des arguments juridiques pour se défendre. La commune de Laguiole a depuis enchaîné plusieurs victoires pour se réapproprier son nom, jusqu’à cette décision de la Cour de cassation.

Bataille franco-française entre Thiers et Laguiole

En Parallèle, les Aveyronnais de Laguiole mènent le combat sur un autre front. En juillet, la cour d’appel d’Aix-en-Provence a annulé l’indication géographique des couteaux Laguiole. Son périmètre dépassait largement le village aveyronnais éponyme pour y inclure Thiers. Dans la capitale française du couteau, sont produits de nombreux couteaux décorés de la fameuse abeille. Une répartition géographique à laquelle s’opposent le maire de Laguiole, Vincent Alezard, et le . Ils estiment que l’aire géographique ne doit pas dépasser le village et sa périphérie.

Cette lecture de l’histoire, les couteliers de Thiers n’y adhèrent pas. L’association Couteau Laguiole Aubrac Auvergne estime que la commune du Puy-de-Dôme a largement contribué, depuis deux cents ans, à la conservation et au développement du modèle. Et qu’il est donc normal, à ce titre, que Thiers soit associé à cette .