Essence, chauffage, vacances… La précarité des Français s’aggrave, surtout à la campagneSportuneBébés et MamansMinutes Maison
Camille Allain 12 Sep 2024,16:41
Une France qui souffre en silence. A l’écart des grands pôles urbains, cette France que l’on entend peu est-elle sur le point d’exploser, asphyxiée par des dépenses qu’elle ne parvient plus à régler ? Pas impossible. La situation est en tout cas de plus en plus compliquée à gérer pour ces millions de familles étranglées par l’. D’après le 18e et dernier baromètre , c’est dans les zones rurales .
Dans son enquête menée par l’institut Ipsos, l’association d’aide aux plus démunis confirme un constat déjà bien ancré. Une partie de la France va mal. En 2024, 62 % des sondés souffrent ou s’attendent à souffrir d’une situation de . Un constat d’autant plus valable en zone rurale, où 69 % des sondés subissent ou craignent la précarité. C’est quasiment un record. La principale raison ? L’inflation et la pression des charges qui viennent saigner les habitants chaque mois.
La galère pour payer l’électricité
Près de la moitié des personnes interrogées ont du mal à partir en vacances une fois par an. Presque autant a des difficultés à payer son électricité et son chauffage. Et encore autant souffre à faire face aux dépenses essentielles liées aux enfants, . Selon la même enquête, 39 % des sondés galèrent à payer leur essence ou frais de transport. Et on ne parle même pas là des loisirs.
L’un des enseignements de cette enquête, c’est bien que la précarité « se généralise et s’aggrave », affirme , inquiet de voir que « cela se traduit par des privations au quotidien » notamment pour la population rurale. Un exemple ? Quarante-sept pour cent des habitants de la campagne interrogés estiment avoir des difficultés financières à manger des fruits et légumes au quotidien. C’est douze points de plus que les habitants des grandes métropoles.
Autre enseignement de ce baromètre : le travail ne protège plus les Français de la précarité. Si en moyenne 16 % des sondés finissent le mois à découvert, le chiffre bondit à 31 % parmi les ouvriers et reste de 25 % pour les employés.
Des envies d’aider chez les sondés
Un motif d’espoir cependant. Face à la précarité, l’esprit d’entraide continue de prédominer. Selon Ipsos, 66 % des sondés les personnes en situation de pauvreté. Mais combien le feront ? Rappelons s’il le faut que la plupart des associations comme le Secours populaire français sont en quête perpétuelle de bénévoles.