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Espace : Comment vont pouvoir s’occuper les deux astronautes bloqués à bord de l’ISS pour huit mois ?SportuneBébés et MamansMinutes Maison Espace : Comment vont pouvoir s’occuper les deux astronautes bloqués à bord de l’ISS pour huit mois ?SportuneBébés et MamansMinutes Maison

Espace : Comment vont pouvoir s’occuper les deux astronautes bloqués à bord de l’ISS pour huit mois ?SportuneBébés et MamansMinutes Maison

Cécile De Sèze 28 Aug 2024,00:40

C’est une situation inattendue, mais pas imprévue. Quand il s’agit de voyages spatiaux, peu de choses sont laissées au hasard et tout est calculé pour ne pas se retrouver face au mur. « On n’attend pas le scénario catastrophe pour agir, tout est prévu, la gestion des risques fait partie du quotidien des missions spatiales », résume pour 20 Minutes Rémi Canton, responsable de projets vols habités au Centre national d’études spatiales (Cnes).

Alors quand ont appris qu’ils allaient devoir rester huit mois au lieu de huit jours dans la Station spatiale internationale (), à cause d’un défaut de leur vaisseau Starliner de , la surprise fut probablement grande mais pas affolante pour autant.

Une préparation à toute épreuve

Les astronautes sélectionnés pour voyager dans l’espace, d’autant plus pour un vol d’essai, sont préparés psychologiquement à toute éventualité. En ce qui concerne les deux explorateurs d’étoiles américains, le vol avait déjà commencé par quelques turbulences. Ils sont restés coincés au sol à cause d’un départ de la fusée . « Pour ce genre de missions, on choisit des personnes expérimentées, c’est le cas ici. Suni Williams et Butch Wilmore ont été préparés à tester un nouveau véhicule avec toutes les conséquences que ça peut avoir, prévisibles ou pas », explique encore Rémi Canton. Savoir garder son calme et son sang-froid fait donc partie des prérequis.

Psychologiquement, c’est davantage pour les familles que cette absence prolongée peut être difficile à vivre. Mais là encore, la Nasa ne laisse (presque) rien au hasard et prévoit un suivi psychologique pour les proches des astronautes, eux-mêmes surveillés médicalement et mentalement de près pour diminuer au maximum tous les risques. Et puis, contrairement aux années 1980-1990, au temps de la station spatiale Mir, les astronautes peuvent avoir des contacts fréquents avec la Terre, notamment par Skype ou autre outils de visio. « Certes, on ne peut pas remplacer le contact physique, mais les liens de communication bord-sol permettent de maintenir le contact quotidien », rassure le spécialiste du .

Du sport et de la science au programme

Le séjour prolongé aurait été particulièrement difficile à vivre si nos deux astronautes n’avaient eu aucune occupation, aucun autre contact humain, obligés de se regarder dans le blanc des yeux en jouant à « ni oui ni non » pendant huit mois. Mais ils ont retrouvé sept astronautes déjà présents à bord de l’ISS et vont se voir confier des missions de « laborantins ». « Ils vont être mis à contribution pour faire des expériences scientifiques, parce que l’ISS c‘est un laboratoire, plus il y a de main-d’œuvre, mieux c’est pour la science », développe Rémi Canton.

Au planning sont aussi inscrites les deux heures d’activités physiques par jour réglementaires. « En général, on prépare presque plus le retour que l’aller, parce que le retour peut être difficile en restant longtemps en apesanteur », ajoute-t-il.

Pas de pénurie

Pas d’inquiétude particulière à avoir sur les vivres, nourritures, médicaments ou autre, de manière générale. Des stocks sont, là encore, prévus pour faire face à toute éventualité, et en cas de besoin, un vaisseau de ravitaillement passe régulièrement pour fournir la station spatiale. Et Rémi Canton de rappeler que même si « on a l’impression que l’ISS est à l’autre bout du monde [ou de l’univers], ce n’est "qu’à" 400 km d’altitude, on peut faire le retour en quatre heures en cas d’urgence ».

C’est davantage en termes de place que ça risque d’être un peu inconfortable. Si les couchages peuvent aller jusqu’à onze personnes en même temps, à ce moment « ça devient un peu le camping », illustre Rémi Canton. A neuf, ils sont donc dans une situation intermédiaire « pas idéale pour le confort » mais qui ne devrait durer qu’un mois. Un vaisseau est en effet prévu avec à son bord deux astronautes et repartira avec quatre afin de rééquilibrer le nombre de personnes à bord de l’ISS. En attendant, l’entente ne devrait pas être un problème non plus car les astronautes sont aussi « sélectionnés en fonction de leur esprit d’équipe, de coopération, de collaboration en espace confiné. On ne prend pas les deux premiers venus, on met toutes les chances de notre côté », conclut Rémi Canton.

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