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Entreprise : On connaît tous les licornes. Ok, mais connaissez-vous les « griffons » ?SportuneBébés et MamansMinutes Maison Entreprise : On connaît tous les licornes. Ok, mais connaissez-vous les « griffons » ?SportuneBébés et MamansMinutes Maison

Entreprise : On connaît tous les licornes. Ok, mais connaissez-vous les « griffons » ?SportuneBébés et MamansMinutes Maison

Romarik Le Dourneuf 19 Sep 2024,08:41

Le griffon est un animal mythologique représenté avec le corps d’un aigle greffé sur l’arrière d’un lion. Il est connu pour être sur les armoiries du Bade-Wurtemberg (), l’emblème de la ville de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) ou encore une maison dans .

Mais d’ici peu, le terme pourrait prendre une tout autre signification dans l’imaginaire populaire. C’est le souhait d’Aziz Senni qui a organisé ces mardi et mercredi la première édition du Forum économique des banlieues (FEB), sorte de « Davos des banlieues » selon ses propres termes.

Fort potentiel économique et bassin d’emplois

Vous connaissiez les licornes, ces start-up valorisées à plus d’un milliard de dollars ? Eh bien, les « griffons » évoluent dans une autre sphère comme l’explique Aziz Senni : Des créées et installées en banlieue, qui ont au moins deux ans d’existence et un chiffre d’affaires supérieur à 50.000 euros. « C’était plus court que “jeune entreprise entrepreneuriale installée dans un ” (QPV) » sourit l’entrepreneur et investisseur de Mantes-la-Jolie.

Surtout, le griffon est un gardien du trésor. Ici, le potentiel d’emplois et les richesses économiques dont recèlent ces quartiers qu’Aziz Senni connaît bien. « Ces dernières années, les pouvoirs publics ont traité ces quartiers d’un point de vue social, sécuritaire ou urbanistique, sans jamais se poser la question du potentiel économique pourtant bien réel », explique-t-il en mettant en avant le taux de 23 % de chômage qui touchent ces quartiers qui représentent près de 10 % de la population française.

Pourtant, Aziz Senni y recense près de 250.000 TPE et qui ne demandent qu’à se développer.

« Se faire un réseau », « lever des fonds », « recruter », des difficultés à surmonter

Pour exemple, plusieurs d’entre elles étaient présentes ce mardi au palais d’Iéna dans le 16e arrondissement de Paris pour rencontrer des investisseurs tels que , des partenaires comme la BPI France ou des élus comme Boris Vallaud et Karl Olive.

Tayeba Chaudhary, cofondatrice de Fullsoon, dans les Hauts-de-Seine, qui propose une solution aux entreprises de restauration pour éviter le gaspillage alimentaire, raconte les difficultés à se « faire un réseau », à « lever des fonds ou obtenir un prêt » quand on est une petite entreprise de banlieue et une femme non blanche.

Adil Bouatasssa, fondateur de AxyDis à Cergy (95), une entreprise de télécommunication, explique la complexité de recruter et de gérer des équipes quand on n’a pas d’expérience managériale, ni un parcours dans une grande école.

Comment toucher clients et investisseurs ?

Pour François Chevalier, gérant de Alt’Ancre, une entreprise de fondations et d’ancrage de (69) c’est la gestion de la croissance de son entreprise qui lui a donné du fil à retordre.

« Toutes ces entreprises ne demandent qu’à se développer, commente Aziz Senni à 20 Minutes, le but du FEB est de leur donner accès aux financements, aux formations et aux clients. Elles se demandent souvent “Comment je fais, moi, petite boite de banlieue, pour travailler avec , Axa ou Accor ? Comment je peux participer à des appels d’offres très complexes ?” C’est pour cela que nous les réunissons avec certains des grands acteurs de l’économie et des pouvoirs publics. »

Vendre la banlieue aux investisseurs

En parallèle, Aziz Senni souhaite attirer les investisseurs : « Il faut leur vendre la banlieue. Leur expliquer tout l’intérêt qu’ils ont à investir ici, à construire une usine ou des bureaux, à parier sur les entreprises locales. » Listés par les intervenants, ces points forts sont multiples : des coûts moindres, une motivation plus marquée que dans des secteurs plus aisés, un potentiel inexploité…

De tels investissements ne profiteraient d’ailleurs pas qu’aux griffons et aux investisseurs selon l’initiateur du « Davos des banlieues ». « Ce que nous avons aujourd’hui, ce sont des cités-dortoirs, de grands ensembles pensés comme cela. Ce que nous voulons, ce sont des cités productives, où les gens n’ont pas à faire deux heures de train le matin – quand ça fonctionne – pour aller travailler, qu’ils aient une activité économique et un emploi à côté de chez eux. »

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