C’est le soulagement pour le club et leurs salariés. , rétrogradés en National 2 (4e division), ont trouvé un accord pour continuer à jouer au stade Matmut Atlantique et éviter mardi une liquidation judiciaire, en attendant selon une source proche du club.

Après cet accord avec l’exploitant du stade de 42.000 places, confirmé mardi par cette société et par le club, le tribunal de commerce de a validé mardi la poursuite du redressement judiciaire jusqu’au 30 janvier, avec une prochaine audience programmée le 29 octobre.

Une billetterie pour éviter la liquidation

L’équipe sextuple championne de France, en pleine déconfiture sportive et financière, avait été contrainte de débuter sa saison en championnat amateur à huis clos dans le modeste stade Sainte-Germaine, en banlieue de Bordeaux. L’absence de billetterie faisait planer le risque d’une liquidation judiciaire du club, lourdement endetté (118 millions d’euros de passif).

Ce dénouement doit permettre au club de retrouver le stade Matmut Atlantique dès samedi contre les Voltigeurs de Châteaubriant, avec une jauge de 12.000 places, et d’y jouer toute la saison devant un maximum de 18.000 spectateurs, sauf quand d’autres événements y seront programmés.

Reste à savoir si Andy Carroll (35 ans) pourra y évoluer, et pourquoi pas dès ce week-end : l’ancien attaquant international anglais, passé par Newcastle, Liverpool et West Ham et évoluant à Amiens (Ligue 2) depuis 2023, est proche de rejoindre le club bordelais, a-t-on appris mardi de source proche des Girondins

« Nettoyer le bilan »

Très contesté par les supporters, le propriétaire Gerard Lopez a refusé de s’exprimer mardi à l’issue du délibéré du tribunal de commerce. « Le tribunal démontre sa confiance dans la capacité de ce projet à reconstruire un club ambitieux et sain financièrement. Le club continuera à travailler main dans la main avec les administrateurs judiciaires », ont écrit les Girondins dans un bref communiqué.

Gerard Lopez, qui dit avoir abandonné une créance de 38 millions d’euros avec une clause de remboursement en cas de remontée du club, espère « nettoyer le bilan de manière intelligente » et « faire rentrer un investisseur » qui apporte « 25 à 35 millions d’euros ».

Le retour au Matmut, l’une des conditions fixées par le tribunal

Un retour au stade Matmut était l’une des deux conditions fixées par le tribunal de commerce pour éviter une liquidation du club, placé en redressement judiciaire fin juillet, privé de son statut professionnel et dépouillé du centre de formation ainsi que de la section féminine.

La Métropole de Bordeaux, propriétaire du stade construit pour l’Euro-2016 dans le cadre d’un partenariat public privé (PPP) de 310 millions d’euros jusqu’en 2045, s’est engagée sur l’autre condition : ne pas exiger de loyer aux Girondins cette saison.