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Formule 1 : Critiques d’Ocon, arrêt du moteur, retour de Briatore… La vertigineuse descente aux enfers d’AlpineSportuneBébés et MamansMinutes Maison Formule 1 : Critiques d’Ocon, arrêt du moteur, retour de Briatore… La vertigineuse descente aux enfers d’AlpineSportuneBébés et MamansMinutes Maison

Formule 1 : Critiques d’Ocon, arrêt du moteur, retour de Briatore… La vertigineuse descente aux enfers d’AlpineSportuneBébés et MamansMinutes Maison

Adrien Max 24 Aug 2024,00:41

Décider subitement de l’arrêt de la production du moteur à Viry-Châtillon, et ainsi se couper de ses seules attaches avec la France, deux ans après avoir recruté pour réaffirmer son identité tricolore avec le premier duo de pilotes français dans une même écurie depuis 1994. Un comble opéré en moins de deux ans par et il est malheureusement loin d’être le seul.

Au point de se demander au moment où la fait son retour aux Pays-Bas, après trois semaines de pause estivale, où va l’écurie qui n’aura désormais plus aucune attache en France, un comble quand on s’appelle Alpine ? « 20 Minutes » revient sur les récents épisodes qui peuvent faire craindre le pire aux amoureux de la marque française, tant la descente aux enfers est vertigineuse.

Le Britannique Olivier Oakes remplace Bruno Famin

Une petite année et puis s’en va. Le dernier chamboulement au sein d’Alpine a été opéré tout en haut de l’organigramme de l’écurie, avec l’arrivée du britannique Oliver Oakes en remplacement de Bruno Famin, fin juillet. Le Français, débarqué à l’été 2023 après le départ surprise de Laurent Rossi, ne sera donc resté d’une petite année à la tête d’Alpine. Trop peu pour opérer de profond changement, et dresser une feuille de route claire pour retrouver les sommets.

Son remplaçant, Olivier Oakes, débarque de l’antichambre de la Formule 1 avec très peu d’expérience dans la catégorie reine, lui qui était jusqu’alors patron de l’équipe Hitech GP engagée en F2 et F3. A 36 ans, le Britannique deviendra le 2e plus jeune directeur de l’histoire d’une écurie de F1. Certains ont cru voir dans cette nomination une potentielle future revente de l’écurie, mais au-delà de ces spéculations une chose est sûre : en nommant un Britannique à la tête de l’écurie à la place de Famin, Alpine s’éloigne encore un peu plus de son savoir-faire français.

Vers l’abandon du moteur Renault

Un autre indice de taille laissait déjà plus qu’entrevoir ce changement : celui de l’arrêt de la production des moteurs Renault Sports pour Alpine. Renault a informé les représentants du personnel de ce souhait en juillet dernier, même s’« il n’y a pas encore de décision actée car cela ne peut intervenir qu’à l’issue du processus légal. Ce serait un projet global d’entreprise, c’est une décision d’Alpine », confiait à l’AFP une source chez l’écurie française.

Une décision historique tant la renommée de Renault s’est construite à l’internationale sur les performances des moteurs fabriqués par le groupe pour la Formule 1, avec notamment l’introduction du moteur à Turbo à la fin des années 1970. Avec l’arrivée de la nouvelle réglementation moteur pour 2026, Alpine passerait donc d’une écurie motoriste à une écurie cliente. Le nom de Mercedes revient avec insistance pour fournir le prochain moteur à Alpine, qui ne concevrait plus que son châssis, comme Williams ou McLaren, à Enstone (Royaume-Uni). Terminé donc l’histoire avec Viry, qui se reconcentrerait sur les autres projets du groupe, le WEC, la Formule E avec Nissan ou encore le Dakar avec Dacia.

« De saison décevante en saison décevante on finit par dire que le problème dans cette voiture, c’est le moteur. Et à un moment charnière où il faut prendre une décision, soit on arrête, soit on continue en faisant des économies. On achète un moteur, ça coûte moins cher que d’investir. La seule chose qui compte est d’être au cœur du show, c’est une logique implacable », pestait dans les colonnes de le responsable du département moteur de Renault F1 jusqu’en 2009, Denis Chevrier. A Viry-Châtillon, comme plus largement dans les paddocks, on impute cette décision au sulfureux Flavio Briatore.

Le retour de Flavio Briatore

L’Italien âgé de 74 ans a fait un retour remarqué en Formule 1 après avoir été nommé conseiller spécial d’Alpine par Luca De Meo, le directeur général de Renault. Et pas forcément pour les bonnes raisons puisqu’il avait quitté Renault après l’affaire du crash gate de Singapour en 2008, et l’accident volontaire de Nelson Piquet Jr afin de favoriser la victoire de son coéquipier Fernando Alonso. Flavio Briatore avait même été exclu à vie de la F1, avant de voir cette décision être annulée par un tribunal.

Le voilà donc de retour aux côtés de Renault pour le meilleur, et selon beaucoup, surtout pour le pire, tant ses nombreuses filouteries au sein des paddocks ont marqué les esprits. Il a pourtant fort à faire pour redresser une écurie en totale perte de vitesse et actuelle avant dernière du championnat des constructeurs, très loin de la 4e place de 2022 et de l’objectif d’intégrer le trio de tête des meilleures écuries. Symbole de la tâche qui l’attend, le nouveau chuchoteur aux oreilles de Luca Di Meo n’avait même pas priorisé le remplacement d’Esteban Ocon (le pilote français quittera Alpine à la fin de saison), tant les sujets sont nombreux en interne. La promotion en interne de Jack Doohan, membre de l’Alpine Academy, pour remplacer le Français, annoncée vendredi, était finalement la solution la plus simple pour se concentrer sur les nombreux autres problèmes.

Les mots forts d’Esteban Ocon avant son départ

« Je vais rejoindre une équipe très ambitieuse, qui m’a impressionné par son état esprit, ses méthodes de travail et sa trajectoire indéniablement ascendante ». Voilà les premiers mots d’Esteban Ocon juste après l’annonce de sa signature chez Haas, fin juillet. Inversez chacun de ses compliments pour sa nouvelle écurie, et vous comprendrez ce qu’il pense d’Alpine, avec qui le pilote Français dispute donc sa 5e et dernière saison. « À certains moments, quand on faisait des remarques techniques, il n’y avait jamais un retour. Beaucoup de choses sont passées à la trappe. Que ce soit pour moi, que ce soit pour Fernando Alonso, que ce soit pour Daniel Ricciardo, et moi y compris, on n’a pas été écoutés. Cinq ans après mon arrivée, sur cette voiture, il y a toujours certaines lacunes qu’il y avait quand je suis arrivé en 2020 », allumait-il quelques jours plus tard dans

Ses déclarations fracassantes à propos de l’écurie française se sont multipliées ces dernières semaines, depuis l’annonce de son départ par Alpine après l’accrochage à Monaco avec son coéquipier Pierre Gasly, dont il avait été tenu responsable. Comme après la séance de qualification complètement foirée en Hongrie, ponctuée par une 19e et 20e places sur la grille de départ : « C’est une grosse erreur stratégique, regrettait-il au micro de Canal+. Ça fait deux fois, deux week-ends de suite, qu’on fait des erreurs comme ça alors qu’on n’en faisait jamais. »

Un mois plus tôt, il s’était déjà agacé de la demande d’Alpine de laisser son coéquipier Pierre Gasly à la fin du Grand Prix du Canada : « Ce n’est pas correct. Moi j’ai fait mon job, pas l’équipe, sur cette course-là. C’est triste que ça se finisse comme ça à la fin de la course. » C’est surtout triste de voir ce qu’est en train de devenir Alpine en Formule 1, une écurie de fond de grille.

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