Marie-Amélie le Fur aurait pu être de ces athlètes ayant prolongé leur carrière pour connaître une fin en apothéose à domicile aux . Mais la triple championne paralympique en a eu assez après , comme elle le confie dans un entretien publié ce mardi par. « J’avais de tels désaccords à l’époque avec le staff que je n’avais qu’une envie : que tout s’arrête, que le calvaire se termine. C’était un choix assumé, parce que j’étais au bout d’un modèle. Sportivement, je ne pouvais plus travailler avec certaines personnes, c’était salvateur pour ma santé mentale de partir. »

Désormais pleinement épanouie dans sa vie personnelle et professionnelle, c’est avec l’étiquette de présidente du Comité paralympique et sportif français (CPSF) qu’elle vivra les Jeux paralympiques 2024, dont la cérémonie d’ouverture aura lieu ce mercredi. Non sans enthousiasme pour la délégation française, boostée par les JO. « Je la sens galvanisée ! On a eu un beau tableau paralympique à la fin de la cérémonie de clôture, une passation de drapeau entre et Nantenin Keïta. Ça a été l’occasion de faire un point avec les équipes, ce que les athlètes ont vu, l’énergie qu’ils ont ressentie. »

20 sports médaillables sur les 22 représentés

Habituellement pas ou peu soutenus dans leur parcours paralympique, les athlètes ont cette fois pu se préparer dans un cadre digne de ce nom. Suffisamment pour exploser le compteur de médailles ?

Marie-Amélie Le Fur évoque 20 sports médaillables sur les 22 représentés, mais reste mesurée. « L’objectif tient surtout sur les médailles d’or, parce que c’est ce qui compte au tableau des Nations. Pour nous, c’est le top 8. On m’a demandé si ce n’était pas une ambition au rabais par rapport au top 5 olympique. Mais on avait tellement déserté la performance, on revient de très loin. On était 14e à Tokyo. » Faire mieux sans Le Fur dans les starting-blocks, il est là, le vrai défi.