Virgules ? Croissants ? Des anneaux cassés ? Quoi qu’il en soit, difficile de les manquer tant leur installation est centrale, fièrement perchée au sommet de l’Arc de Triomphe à , dans l’axe des . Les agitos, symbole du , vont ainsi trôner dans la capitale jusqu’au 8 septembre prochain, à l’occasion, bien évidemment, des qui se tiennent à Paris. Mais d’où viennent-ils ? C’est une longue (mais sportive) histoire. 20 Minutes vous la raconte.

Du latin agito qui veut dire « je bouge » , ils représentent le mouvement paralympique. Différents mais tout aussi symboliquement fort que les traditionnels anneaux des JO, ils se distinguent toutefois par leur forme. Officiellement des virgules, ils ne sont pas cinq comme les anneaux des JO, (créés en 1913 et qui n’ont depuis jamais été modifiés), mais trois. Les couleurs, le rouge, le bleu et le vert, ont été parce que ce sont celles que l’on retrouve le plus souvent sur les drapeaux nationaux du monde entier.

Agitos, latins, fils des Tae-Geuk coréens

Si les premiers ont eu lieu en 1960 à Rome, ce n’est qu’en 1988 pour les JO de Séoul que le mouvement se dote d’une réelle identité visuelle. Au début, il s’agissait de cinq Tae-Geuk, un motif décoratif traditionnel coréen. Selon la philosophie orientale, le Tae-Geuk fait référence à la réalité ultime d’où proviennent toutes choses et valeurs. Arborant les mêmes couleurs que les anneaux olympiques (bleu, noir, rouge, jaune, vert) ce n’est qu’en 1994, aux Jeux paralympiques d’hiver à Lillehammer, en Norvège, que le (IPC) décide de se différencier de l’emblème olympique en passant à trois Tae-Geuk. Exit le noir et le jaune.

Il faudra attendre dix années supplémentaires pour voir les Tae-Geuk « être modernisés » en Agitos. Légèrement modifiés en 2019, ils constituent le cœur de et sont « le symbole des valeurs de courage, de détermination, d’inspiration et d’égalité », explique l’IPC.

Made in France en 2024

Le nouveau logo Agitos a été entièrement intégré aux Jeux Paralympiques pour la première fois à Turin en 2006 et est devenu de plus en plus reconnu au cours des années suivantes. L’agitos a été redessiné de manière que chacun des trois éléments individuels soit exactement le même. L’espacement et la géométrie ont également été affinés afin que les trois éléments tournent désormais autour d’un point central commun.

Et pour ces jeux 2024 à Paris, cocorico ! Les agitos géants présentés sur l’Arc de triomphe ont été conçus et fabriqués par Arcelor Mittal. L’ensemble (en acier 100 % recyclé), fabriqué 100 % en France (à Châteauneuf, au Creusot, à Dunkerque et à Denain), mesure 12 mètres de large sur 9 de haut. Dans le détail, chaque agitos pèse 1,5 tonne.