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Jeux paralympiques 2024 : « J’ai peut-être gagné un prénom »… dans la famille Didier, on demande le petit frère LucasSportuneBébés et MamansMinutes Maison Jeux paralympiques 2024 : « J’ai peut-être gagné un prénom »… dans la famille Didier, on demande le petit frère LucasSportuneBébés et MamansMinutes Maison

Jeux paralympiques 2024 : « J’ai peut-être gagné un prénom »… dans la famille Didier, on demande le petit frère LucasSportuneBébés et MamansMinutes Maison

Nicolas Camus 08 Sep 2024,16:40

A Porte de Versailles et La Défense Arena,

A deux secondes près, la journée aurait été parfaite pour la famille Didier. Mais Ugo, le nageur, avec ses partenaires du relais mixte 4x100m nage libre, samedi soir à l’Arena de Nanterre, devancé par le Brésil et les Etats-Unis pour le bronze. Son petit frère Lucas, le pongiste, avait pourtant montré le chemin avec une un peu plus tôt dans la journée.

« Que du positif »

Ces resteront tout de même plus que réussis pour les frangins, car Ugo, 23 ans dans quelques jours, avait assuré la moisson avant. Il avait été le grâce à sa victoire sur 400m nage libre (S9). Il était ensuite monté à nouveau sur la boîte à deux reprises, sur 100m dos puis 200m quatre nages, avec à chaque fois une médaille d’argent à la clé.

Encore triste de ce relais pas à la hauteur des espérances, l’aîné se montrait tout de même content de la performance du « petit », dont il avait suivi la demi-finale puis la finale à la télé. « La première place était inaccessible, la marche était trop haute. Mais je pense qu’il s’est bien éclaté tout au long de son tournoi, apprécie Ugo. Il a pu profiter, pour lui, avec le staff et le public français. Il ne va en ressortir que du positif pour ses premiers Jeux. Franchement, c’est quelque chose d’énorme. »

Ugo Didier, le grand frère, triple médaillé dans ces Jeux de Paris.  - Stephane Allaman

Enorme, et inespéré comme on le disait, parce que Lucas (21 ans) avait galéré toute l’année pour se qualifier, attendant le tout dernier tournoi pour valider son billet. Mais en quart de finale, mercredi, puis en demie ce samedi, face à l’Australien d’origine chinoise Ma Lin, quadruple champion paralympique, il s’est épaté lui-même. « Jouer devant autant de personnes, ce n’est pas simple. 7.000 spectateurs qui sont là pour te voir… Mais au final, ils étaient avec moi et ça m’a aidé, relève-t-il. Cette médaille, c’est un accomplissement, une finalité, une reconnaissance. Savoir qu’au final, toutes ces heures, elles ont mené à quelque chose, qu’on n’a pas fait tout ça pour rien. »

Une famille soulagée…

Il en ressortira grandi… et avec le sentiment d’avoir gagné un peu de considération. « Peut-être que du coup, avec cette compétition, j’ai gagné un prénom, et que je ne serai pas seulement le frère d’Ugo », lâche le Toulousain. L’aîné, déjà en argent à Tokyo en 2021, médaillé mondial et multiple champion d’Europe, débarquait à Paris avec un palmarès et de fortes attentes. Lucas se trouvait forcément dans l’ombre, lui qui déjà s’était mis au tennis de table un peu par hasard, car les parents ne voulaient pas que leurs fils, tous les deux nés avec des pieds bots et une atrophie des mollets, fassent le même sport.

Aujourd’hui, ils sont soulagés de voir leurs enfants revenir avec chacun leur médaille. « Cette journée n’est que du bonus. On commence à apprécier les Jeux depuis le moment où on a su que Lucas aurait également sa médaille (mercredi), disait vendredi la maman, Valérie, . Sinon, c’était beaucoup de stress. C’était essentiel pour nous que les deux garçons rentrent avec une médaille. C’était le scénario rêvé. »

… même si elle était privée de ping

On ne sait pas exactement où les parents ont suivi les deux matchs de Lucas, mais pas dans la salle en tout cas. Pas le droit. « Ça me stresse trop quand ils sont là, je les ai envoyés à la natation, se marrait le benjamin après sa demie, disputée en fin de matinée. Ils commencent à avoir l’habitude, un œil sur l’écran, un autre sur la piscine. » Ils n’étaient pas bien loin tout de même, à pousser comme ils pouvaient et surtout à apprécier ce moment qui aurait très bien pu ne jamais arriver.

Car le benjamin revient de loin, lui qui avait sérieusement songé à arrêter le ping il y a trois ans. « J’y ai pensé parce que ça ne me plaisait plus, raconte-t-il aujourd’hui. Alors je suis revenu dans le club de mon enfance, j’ai recommencé à jouer, et au final j’ai repris du plaisir. Le niveau est revenu, puis les résultats. » Et c’était reparti. Sa coach, Carole Grundisch, détaille :

« Il n’était pas bien dans sa vie, il a fallu lui tirer les vers du nez, mais on a compris qu’il n’était pas bien dans son parcours scolaire, ni dans l’environnement où il était. On a essayé de l’accompagner du mieux possible dans tous les paramètres de sa vie, et là il a retrouvé une orientation, avec son école de chiropraxie, où il se sent bien. Il est retourné chez ses parents, il est avec ses copains, il s’éclate. »

Les Jeux terminés, les deux frères avaient prévu de se retrouver au club France, samedi soir, pour fêter leurs médailles. L’un des rares moments où ils ont, sans doute, parler un peu de sport. Car le reste du temps, et même au Village des athlètes où ils mangeaient parfois ensemble, ils ont pris l’habitude de surtout discuter d’autre chose. « On se charrie, on se taquine », résume Lucas. Dans les jours à venir, ils auront tout de même le droit de se dire que, , ils auront réussi tous les deux à marquer cette compétition à la maison.

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