Notre-Dame de Paris : La sépulture du poète Joachim du Bellay a peut-être été identifiée lors de fouillesSportuneBébés et MamansMinutes Maison
Olivier Mimran 18 Sep 2024,08:40
C’est peut-être un mystère séculaire qui se lève : les ont permis de découvrir une sépulture qui pourrait être celle du poète , dont on sait qu’il a été inhumé dans la sans connaître l’emplacement exact.
À l’occasion du chantier de reconstruction de , les archéologues de l’Institut national de recherches préventives (Inrap) avaient notamment trouvé, en 2022, anthropomorphes à la croisée du transept, ont-ils rappelé lors d’une conférence de presse, mardi 17 septembre 2024.
Des ossements révélateurs
Si l’un de ces deux sarcophages, qui portait une épitaphe, a été rapidement identifié comme celui du (1627-1710), l’identité du second individu, un homme âgé d’une trentaine d’années, demeurait mystérieuse…
Les analyses effectuées à l’institut médico-légal du CHU de ont permis d’en savoir un peu plus sur cet inconnu : la déformation de son os coxal indique qu’il , son crâne scié et son sternum fracturé montrent qu’il a été avant d’être embaumé.
Surtout, ses ossements portent les traces d’une pathologie extrêmement rare : une osseuse cervicale ayant entraîné une chronique. Un « portrait-robot » qui correspond à celui du célèbre poète de la Renaissance Joachim du Bellay.
« C’était un cavalier émérite, il est allé de Paris à à cheval, ce qui n’était pas rien quand on avait une tuberculose, comme lui. Il avait d’ailleurs failli en mourir », a détaillé Eric Cubrézy, et archéologue.
Une tombe jamais retrouvée
Né en , le cofondateur de la Pléiade, un groupe de mais aussi un mouvement littéraire, est mort à dans la nuit du 1er au 2 janvier 1560 à l’âge de 37 ans dans le cloître de Notre-Dame.
La famille de l’auteur du recueil de sonnets Les Regrets et du manifeste Défense et illustration de la Langue française, dont un oncle était cardinal, avait demandé qu’il y soit inhumé dans la chapelle Saint-Crépin. Mais en 1758, lors de travaux, sa tombe n’y avait pas été retrouvée.
« Il reste des doutes », a cependant tempéré Christophe Besnier, un des responsables des fouilles à Notre-Dame, citant notamment « l’analyse des isotopes » qui « montre qu’on est face à une personne qui a vécu en ou dans la région s jusqu’à ses dix ans ».