« L’aventure humaine » de Yannick Noah en entraîneur de tennis fauteuil aux Jeux paralympiques ne fait pas l’unanimitéSportuneBébés et MamansMinutes Maison
admin 30 Aug 2024,00:41
Yannick Noah est aux anges depuis qu’il a été désigné coach de l’équipe française de tennis fauteuil au Jeux paralympiques de Paris. L’ancien, qui a défilé hier soir avec les athlètes lors de la cérémonie d’ouverture, a partagé sa joie auprès de plusieurs médias. Dans L, Yannick Noah a évoqué sa hâte et ses méthodes de coaching, proche de l’humain et pleines « d’affection ».
Il a porté un discours similaire dans , ajoutant : « Au contact de ces joueurs, j’ai constaté à quel point c’était une très belle aventure humaine. Au-delà de l’aspect technique, ce qui m’a toujours attiré, c’est le rapport humain et l’aspect mental qui se dégagent d’un sport. »
Une approche différente
Or, les propos du chanteur franco-camerounais n’ont pas convaincu l’ancien champion de la discipline paralympique et le chef de mission des Jeux, Michaël Jeremiasz, qui y a vu une accentuation des différences de traitement entre les para-athlètes et leurs homologues . « J’aurais aimé entendre Noah dire : "On va aller chercher la victoire et les médailles", comme à l’époque de la Coupe Davis », a souligné Michaël Jeremiasz, cité par .
« Là, c’est "l’aventure humaine" qui prend le pas sur la performance », a-t-il déploré. « J’en reviens à mon combat : j’aimerais qu’on soit aussi ambitieux avec les paras qu’avec les olympiques. Je n’ai jamais vu en France quelqu’un critiquer les contre-performances d’un athlète para. C’est toujours, "il est courageux, il a tout donné". Allez-y, s’il vous plaît, défoncez un athlète ou une équipe paralympique s’ils passent à côté des Jeux. »
Pas de « super-héros »
Teddy Riner a également été repris par le sportif médaillé et l’un de ses collègues du basketball fauteuil après avoir qualifié les athlètes paralympiques de « super-héros » lors de son passage sur deux semaines plus tôt. Car, si ces propos bien intentionnés n’ont donné lieu à aucune « polémique », d’après Michaël Jeremiasz, ils ne servent pas non plus les para-athlètes.
« On ne veut pas être des super-héros […] qui ont un peu un "dark side" et ne sont pas forcément humains. Nous on veut le même traitement, donc pas misérabilisme et à l’inverse, pas non plus des super-héros », a-t-il fait récemment auprès de France Télévisions.