Grâce à Julie Gayet, François Hollande a ouvert les yeux sur le jeunisme féminin dans le cinémaSportuneBébés et MamansMinutes Maison
admin 06 Sep 2024,00:40
En recevant François Hollande sur le plateau de Quotidien, Yann Barthès sait qu’il fait d’une pierre deux coups ; il va pouvoir évoquer à la fois les thèmes politique et people. Et si l’ancien président en a profité pour à l’Elysée, sa sphère privée a évidemment été évoquée, par le clin d’œil appuyé de la chroniqueuse Ambre Chalumeau en présentant son sujet sur la supposé « intéresser » le mari de l’actrice Julie Gayet, 51 ans.
L’angle de la chronique rendait hommage aux femmes mises en lumière au festival de Venise.
« Je voudrais que l’on regarde certaines d’entre elles et qu’à chaque fois on ait en tête une information qu’on a longtemps cherché à cacher : leur âge. Cette année à la Mostra, il y a une qui ont 50, 60, 70 ans et qui sont plus actuelles que jamais », a décliné la chroniqueuse, en référence à Angelina Jolie, qui interprète Maria Callas à 49 ans, à Sigourney Weaver, 74 ans, qui a reçu un prix pour l’ensemble de sa carrière, Isabelle Hupert, 71 ans qui préside le festival italien, ou , 57 ans, qui apparaît dans le sulfureux Baby Girl.
Injustice
Rebondissant sur le jeunisme dans le cinéma et la « placardisation » des actrices de plus de 50 ans, Ambre Chalumeau a évoqué le documentaire Sharon Stone, l’instinct de survie, de Nathalie Labarthe, qui dresse le portrait d’une actrice piégée par son image de sex-symbol dans un monde patriarcal. Le documentaire, qui sera bientôt diffusé sur Arte, est narré par « une voix que vous connaissez, je crois, François Hollande » sourit la chroniqueuse. Celle de Julie Gayet.
Celui qui avait reconnu la voix off familière mais « ne le savait pas », a ensuite pu s’exprimer sur la question de l’âge des actrices, et l’on découvre que l’homme politique est bien placé pour comprendre ces problématiques, et surtout bien informé.
« Elle m’a fait comprendre combien il y avait une injustice, une inégalité, entre les acteurs et les actrices. Un acteur de 50 ans est à la plénitude de sa carrière. On peut même penser qu’il a dix ou quinze ans devant lui », sur le plateau de Quotidien.
Le député nouvellement élu reconnaît donc qu’il y a deux poids deux mesures. « Ils n’ont pas d’âges les acteurs. Et pour les actrices, c’est comme s’il y avait une limite. A 50 ans, pour des raisons physiologiques et pour des raisons de cinéma on arrêtait, on devait jouer des mères ou des grands-mères, on ne jouait plus des rôles où la sensualité où le corps, où la beauté pouvaient être exaltés. »
Et de comparer les injustices concernant la stigmatisation de la ménopause et le silence autour des métamorphises masculines dues à l’âge. Il n’y a plus qu’à espérer que cette prise de position à la Mostra de Venise amorce un vrai bouleversement.