La société Event Made in France, créée en 2016 pour l’organisation du , au Barcarès () a déposé le bilan ce mercredi, explique . Le festival (créé pour sa part en 2012) est l’un des plus grands rendez-vous de musique électronique en France. Mais les organisateurs avaient annoncé son annulation cette année, le 6 juillet, à une semaine avant son démarrage. Quatre jours plus tard, la société avait été placée en redressement judiciaire.

Le tribunal de commerce de a estimé qu’elle n’était pas en capacités de faire face à ses dettes, selon le quotidien. L’annulation de l’édition 2024, alors que le maire du Barcarès, Alain Ferrand (LR), est en détention depuis le 30 avril. L’incarcération de celui qui fut le président de la société d’économie mixte (SEM) et restait toujours très influent dans l’organisation du festival, a particulièrement réduit la marge de manœuvre des organisateurs en 2024.

Un rapport très inquiétant sur l’équilibre financier

Mais les problèmes sont plus profonds. En 2021, la chambre régionale des comptes avait livré un rapport très inquiétant sur l’équilibre financier de la structure. « La viabilité à court terme de la SEM apparaissait compromise bien avant les conséquences de la crise pandémique », expliquait notamment le rapporteur.

Le liquidateur doit désormais tenter de payer les impayés, éventuellement auprès de l’Etat, de la collectivité, des salariés ou des fournisseurs. Ainsi qu’aux festivaliers qui avaient acheté leurs pass pour cette édition 2024 et qui attendent depuis leur remboursement. Ils seraient des milliers dans ce cas. Avec cette liquidation judiciaire, la perspective d’un remboursement s’amenuise considérablement.

Selon L’Indépendant, la marque Electrobeach, déposée en 2012 par l’office de tourisme du Barcarès, appartient à la mairie et non à la SEM. Un nouveau festival Electrobeach pourrait donc avoir lieu. Mais il devra dans tous les cas surmonter le coup porté à son image et la défiance des festivaliers. « Une décision sera prise avant le 30 septembre », assure au quotidien le directeur de cabinet du maire, Michel Sitja.