Comme tous les ans, la France présente , choisis par des , pour la représenter aux . Cette liste ne veut pas dire que l’une de ces œuvres sera dans la liste finale proposée aux votants mais qu’ils entreront dans le pot commun international où seront choisis les finalistes.

Ce sont quatre films présentés à Cannes qui ont retenu l’attention du jury : de Jacques Audiard (notre favori), Miséricorde d’Alain Guiraudie, de Payal Kapadia et de Matthieu Delaporte et Alexandre De La Patellière.

La France n’a pas gagné depuis 2013. On en profite pour revenir sur les films français les plus marquants qui ont remporté le précieux trophée dans la catégorie Meilleur film en langue étrangère.

« Amour » de Michael Haneke en 2013

Michael Haneke a reçu la Palme d’or et une pluie de César pour qui est la dernière production française à avoir obtenu un Oscar du meilleur film étranger. Jean-Louis Trintignant et Emmanuelle Riva sont remarquables dans ce huis clos bouleversant sur fond de maladie et de tendresse conjugale.

« The Artist » de Michel Hazanavicius en 2012

, comédie muette en noir et blanc, de Michel Hazanavicius ne s’est pas contenté d’une statuette. Le réalisateur, Jean Dujardin, les costumes et la musique ont aussi été récompensés. Cet hommage au cinéma hollywoodien a conquis la France comme l’Amérique par son originalité teintée de nostalgie.

« Indochine » de Régis Warnier en 1993

Avec , Régis Wargnier offre à Catherine Deneuve un rôle magistral dans une fresque historique autour d’une famille française dans une plantation. Le réalisateur explore le monde colonial sans la moindre nostalgie pour une saga spectaculaire qui lui vaut un Oscar récompensant un film solidement charpenté.

« Préparez vos mouchoirs » de Bertrand Blier en 1979

Cette comédie très politiquement incorrecte ne correspond plus aux standards de 2024 mais a fait rire l’Académie à la fin des années 1970. Les aventures polissonnes d’un trio composé de Gérard Depardieu, Patrick Dewaere et Carole Laure ne respectent rien et c’est ce qui a longtemps fait le succès du réalisateur des Valseuses.

« La Vie devant soi » de Moshe Mizrahi en 1978

Simone Signoret est à son meilleur dans de Moshe Mizrahi d’après le roman d’Emile Ajar alias Romain Gary. Elle y incarne une survivante de la Shoah, ancienne prostituée paranoïaque qui se lie d’amitié avec un gamin des rues. Cette ode au « vivre ensemble » mérite d’être redécouverte pour sa tendresse et son humanité.

« La Victoire en chantant » de Jean-Jacques Annaud en 1977

Jean-Jacques Annaud a frappé fort dès son premier long métrage. réunit Jacques Dufilho et Jean Carmet dans l’Afrique de 1915 pour une comédie grinçante et pacifiste autour sur fond de conflit entre colons français et allemand. Le réalisateur de La Guerre du feu y témoignait déjà d’un bien beau talent.

« Un homme et une femme » de Claude Lelouch en 1966

Anouk Aimée et Jean-Louis Trintignant s’aiment et « chabadabadisent » dans Un homme et une femme de Claude Lelouch. La plage de Deauville sert d’écrin à leur passion et l’Académie des Oscars est tombée en pâmoison devant cette œuvre sur la rencontre de deux êtres blessés par la vie.