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« Kaizen » d’Inoxtag : Faut-il forcément gravir l’Everest pour déconnecter ?SportuneBébés et MamansMinutes Maison « Kaizen » d’Inoxtag : Faut-il forcément gravir l’Everest pour déconnecter ?SportuneBébés et MamansMinutes Maison

« Kaizen » d’Inoxtag : Faut-il forcément gravir l’Everest pour déconnecter ?SportuneBébés et MamansMinutes Maison

Quentin Meunier 19 Sep 2024,00:40

«Il faut arrêter d’être derrière les écrans, scroller et vivre à travers les autres. Sortez dehors. Si vous avez un projet, faites-le. » En larmes, au sommet de l’, Inoxtag enjoint ses 8,4 millions d’abonnés à déconnecter. Dans Kaizen, sa vidéo sortie vendredi dernier en salles et samedi sur , il revient sur son projet d’ascension du plus haut sommet du monde. En fil rouge apparaît son besoin de prendre du recul sur son quotidien effréné de créateur de contenus et de s’éloigner des écrans.

Un message qui a été mal pris par certains internautes. , cet appel sonne faux de la part d’un influenceur qui a bâti sa carrière sur les vidéos YouTube. Le choix de partir à l’Everest, avec tout ce que cela implique sur le surtourisme, la pollution de la montagne et le bilan carbone, a aussi été critiqué. D’autant qu’il n’y a pas besoin de prendre un avion pour le pour déconnecter.

Place à la micro-aventure

C’est le pari d’acteurs comme Chilowé. Créée en 2017, cette boîte est à la fois un média et une agence de voyages, spécialisée dans la « micro-aventure ». La proposition : « Vivre une aventure sans partir loin, inciter les citoyens à se reconnecter à la nature », explique Ferdinand Martinet, cofondateur et directeur. Quand Chilowé a été lancée, « on répondait à une observation d’un rythme effréné, poursuit-il. Le besoin de déconnexion augmentait, et on ne peut pas attendre l’été à chaque fois pour souffler. »

Plusieurs raisons alimentent ce besoin de déconnexion. Dans son article publié en 2019 dans la revue scientifique Hermès, « Désir et pratiques de déconnexion », le chercheur Francis Jauréguiberry énumère les « informations non désirées, les appels intempestifs, la surcharge de travail, la confusion entre urgence et importance, les nouvelles addictions et les contrôles non autorisés » amenés par les nouvelles technologies. Et si certaines déconnexions sont contraintes par le risque de burn-out, d’autres sont choisies comme une épreuve volontaire. « La déconnexion ouvre un moment ou une période de dialogue de soi à soi, de réflexivité, de confrontation avec le sens de sa vie et de retrouvailles avec son intériorité », explique le chercheur en sociologie.

« Trois jours de déconnexion ont autant d’impact que trois semaines »

Comment concilier les contraintes de la vie d’adulte citadin, avec son métro-boulot-dodo, avec ses envies ? « Partir plus souvent pour moins cher, répond Ferdinand Martinet. Chacun peut trouver son Everest près de chez soi. » Pour un défi similaire à Inoxtag, plutôt que de gravir un sommet de l’ (long à organiser, long sur place, très cher, lourd bilan carbone), Chilowé propose par exemple trois jours dans le massif des Ecrins, situé dans les Alpes du Sud. « Le niveau de satisfaction est le même, vante le cofondateur de l’agence. D’après nos retours, trois jours de déconnexion ont autant d’impact que trois semaines en matière de réduction du stress et de l’anxiété. »

Ces recommandations de voyage promeuvent aussi la diversité des paysages français - « Faire dire : "Je ne savais pas que je pouvais vivre quelque chose d’aussi fort aussi proche." ». Surtout, elles veulent appuyer une tendance plus large. « La crise du Covid-19 a mis en lumière un besoin de se reconnecter, souligne Ferdinand Martinet. Mais la réalité aujourd’hui est autre : augmentation du trafic aérien [qui, retrouve son niveau d’avant pandémie], retour vers les grandes villes, recul du télétravail. » Il défend un changement des mentalités. « On a grandi avec des imaginaires lointains : , Cousteau, Ushuaïa. Souvent, on associe le dépaysement au nombre de kilomètres. C’est peut-être la limite du film d’Inoxtag. » La prochaine que tu as besoin de souffler, Inox, il suffira de prendre un billet pour Grenoble.

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