logo

Festivals et concerts de l’été : C’est quoi ces écouteurs dont les artistes ne se séparent plus sur scène ? Festivals et concerts de l’été : C’est quoi ces écouteurs dont les artistes ne se séparent plus sur scène ?

Festivals et concerts de l’été : C’est quoi ces écouteurs dont les artistes ne se séparent plus sur scène ?

Christophe Séfrin 21 Aug 2024,15:14

, festivals : impossible de passer à côté. Désormais, la plupart des artistes sur scène en portent un durant tout le show et ne s’en séparent qu’une fois les derniers rappels effectués. Avec les IEM, , musiciens et choristes vivent leur spectacle différemment. Mais à quoi leur servent ces « écouteurs » rivés à leur oreille durant leur marathon scénique ? 20 Minutes braque ses projecteurs sur ces petits appendices qui ont changé leur vie d’artiste.

Présents dans 80 % des festivals

« IEM » pour « In-Ear Monitor ». Apparus dans les années 90, ces dispositifs auditifs sans fil reliés à un récepteur accroché autour de la taille sont utilisés dans à peu près 80 % des festivals. Il existe soit des modèles standards, soit des modèles moulés pour parfaitement épouser les oreilles de leur utilisateur.

Un système IEM développé pour la scène par Sennheiser. - Sennheiser

Les IEM servent d’abord de retour son pour la personne qui en est équipée. Un peu comme les classiques enceintes dites « wedge » (également appelées « bain de pieds » !) que l’on retrouve placées sur scène face aux différents artistes. Celles-ci reproduisent le son du concert avec un mix qui est propre à chaque artiste, mettant en avant sa voix ou son instrument afin qu’il en ait une parfaite perception.

Les jeunes artistes, plus attentifs à leurs oreilles

Mais l’un des avantages des IEM est aussi « l’isolation et la prévention des dangers d’une scène super bruyante », explique à 20 Minutes Charly Fourcade, ingénieur d’application chez . La firme allemande, bien connue pour ses casques audio grand public, est aussi omniprésente avec des dispositifs sans fil sur scène, ainsi que sur les plateaux télé. Mais l’utilisation d’IEM n’empêche pas la présence d’enceintes wedge.

Certes, les artistes le plus jeunes sont familiers des IEM. Ceux-ci leur offrent une plus grande liberté de mouvement. « Ils profitent d’un son constant durant le spectacle où qu’ils se déplacent sur scène. Et c’est quand même plus facile de déplacer une paire d’oreillettes que des enceintes qui pèsent 18 kg », rappelle Charly Fourcade.

Expérience oblige (il a été ingé son sur de nombreux concerts), Charly Fourcade sait aussi que cette jeune génération d’artistes est plus attentive à sa santé auditive. « Les plus anciens sont pour la plupart assez sourds car ayant travaillé de nombreuses années avec des enceintes wedge. L’IEM leur offre un bon niveau sonore ». Et une enceinte wedge prend le relais s’ils souhaitent retirer leur IEM pendant le show, comme on le voit fréquemment en concert.

« C’est une impression d’immersion différente entre le son d’un vrai public que l’on entend, et celui d’un public au son travaillé et renvoyé dans les oreilles », précise Charly Fourcade.

Reste qu’au-delà du retour son, l’IEM possède une palette de fonctions inédites aux yeux, pardon, aux oreilles du grand public. On peut cependant avoir une petite idée de ces possibilités lorsque l’on voit le présentateur du journal télévisé recevoir une info depuis la régie dans le dispositif qu’il porte aussi… « On me dit dans l’oreillette que… ».

Des vertus plus larges que du simple son

« Avec l’IEM, l’artiste va pouvoir recevoir des clics, des décomptes ou des ordres dans le cadre de concerts de plus en plus produits », décrypte Charly Fourcade. Non, Chris Martin, le chanteur de et de ses mégashows, n’est pas livré à lui-même sur scène lors des nombreux effets pyrotechniques du spectacle ! Ses actions, positions, réactions sont parfaitement coordonnées, millimétrées et l’interprète de Higher Power est en contact permanent avec plusieurs personnes à travers son système IEM. Idem au moment d’accueillir sur scène un guest : les infos sur son arrivée effective sont transmises par une voix à travers le discret dispositif.

C’est d’abord le directeur musical qui joue les « souffleurs ». « Il dispose de ce que l’on appelle des pédales de talk de trois couleurs différentes et les actionne en live pour parler depuis son micro à telle ou telle personne sur scène », explique Charly Fourcade de Sennheiser. Si les techniciens entendent toutes les communications, les artistes, eux, sont évidemment le moins possible dérangés. Reste qu’il existe deux types d’ingé son sur les concerts, qui travaillent sur les répétions et durant les spectacles.

Post Malone au Super Bowl 2024, équipé d'un système IEM. - Lauren Leigh Bacho/Getty Images

Il y a d’abord celui en charge de la qualité sonore de la salle. Et ensuite celui responsable du son de chaque IEM. « Les IEM sont d’ailleurs autant travaillés que la salle », explique Charly Fourcade, « avec autant de mix différents qu’il y a de personnes sur scène ». Sans oublier les backliners, ces techniciens plateau qui veillent aux instruments, micros… et qui sont appelés à intervenir à tout moment lors d’un concert. Eux aussi disposent d’un IEM et de leur propre mix audio. « J’ai fait la tournée Star 80, l’ingénieur du son devait traiter jusqu’à 25 clients, se souvient Charly Fourcade. Soit une machinerie particulièrement lourde.

Des solutions plus pratiques pour demain

A l’avenir, Sennheiser compte déployer de nouvelles solutions plus performantes et pratiques. Charly Fourcade, ingénieur d’application pour le constructeur, revient d’ailleurs des où ont été effectués en live des tests de la technologie (pour Wireless Multi-Channel Audio Systems) capable de gérer de façon bi-directionnelle micros sans fil et IEM.

Ce système permet non seulement d’adresser des signaux aux récepteurs portés par les artistes et techniciens, mais aussi de recevoir en retour des informations sur leur bon fonctionnement. Il offre de nouvelles opportunités. L'équipement est par ailleurs plus fiable et moins encombrant. Mais plus responsable aussi, une de plus en plus d’artistes et tourneurs soucieux de réduire l’empreinte carbone de leurs shows.

Disclaimer: The copyright of this article belongs to the original author. Reposting this article is solely for the purpose of information dissemination and does not constitute any investment advice. If there is any infringement, please contact us immediately. We will make corrections or deletions as necessary. Thank you.