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« Fragilité », « anxiété », « effroi »… D’où viennent les complexes de la gen Z pour répondre au téléphoneSportuneBébés et MamansMinutes Maison « Fragilité », « anxiété », « effroi »… D’où viennent les complexes de la gen Z pour répondre au téléphoneSportuneBébés et MamansMinutes Maison

« Fragilité », « anxiété », « effroi »… D’où viennent les complexes de la gen Z pour répondre au téléphoneSportuneBébés et MamansMinutes Maison

admin 28 Aug 2024,08:40

«Gaston y’a l’téléfon qui son et y’a jamais person qui y répond. » Les jeunes – en plus de ne plus écouter – ne répondent plus, eux aussi, au téléphone. un comparateur de prix en ligne anglais, révèle qu’un quart des jeunes interrogés ne répondent jamais au téléphone. Menée auprès de 2.000 personnes de 18 à 34 ans, l’étude précise que 60 % d’entre eux préfèrent recevoir un message (par ou sur un service de messagerie) plutôt qu’un appel téléphonique.

Fini donc les batailles pour avoir accès au seul téléphone de la maison, désormais chacun a le sien. Et, comme le rappelle le prix des appels téléphoniques au début de l’ère mobile était si cher qu’il était souvent favorable d’envoyer un . Ainsi est née une génération de « textoteurs », réservant les appels pour les urgences.

Les appels réservés aux mauvaises nouvelles ?

Interrogée par le média anglais, la psychothérapeute Eloise Skinner explique que le fait de recevoir un appel est devenu anxiogène car on l’associe « avec quelque chose de mauvais, un sentiment d’appréhension ou d’effroi. » L’enquête Uswitch révèle que plus de la moitié des jeunes (56 %) s’attendent à une mauvaise nouvelle en recevant un appel non prévu. « Nos vies étant de plus en plus chargées et nos horaires de travail de plus en plus imprévisibles, nous avons de moins en moins le temps d’appeler un ami pour prendre de ses nouvelles, continue Eloise Skinner. Les appels téléphoniques sont alors réservés aux nouvelles importantes de notre vie, qui peuvent souvent être compliquées et difficiles. »

Cela ne veut pas dire pour autant que les jeunes ne sont plus en contact avec leurs amis ou leur famille. La plupart des conversations se passe désormais sur des services de messagerie (Messenger,  etc.) ou sur les réseaux sociaux (,  etc.), où il est plus facile de mélanger messages, memes, gifs… et même des audios.

Concernant les audios, c’est un peu comme la coriandre, soit on aime, soit on déteste. Pour les uns, c’est une version améliorée du , sans la pression de devoir répondre immédiatement. Pour les autres, un message vocal de 5 minutes, entrecoupé de nombreuses hésitations, qui aurait pu être résumé en deux messages texte, est une ennuyeuse perte de temps. Selon l’étude de Uswitch, 37 % des 18-34 ans déclarent que les notes vocales sont leur moyen de communication préféré. En comparaison, seulement 1 % des 35-54 ans préfèrent les messages vocaux à un appel.

Quels effets sur le monde du travail ?

Cette « téléphonophobie » se traduit aussi dans le monde du travail. « Les appels téléphoniques sont plus exposants et requièrent un niveau d’intimité plus élevé, alors que la messagerie est détachée et permet de se connecter sans se sentir vulnérable ou exposé », explique la psychologue Elena Touroni, interrogée par la BBC. Eloise Skinner ajoute : « Nous avons de plus en plus le sentiment de devoir protéger notre temps et le fait d’appeler quelqu’un oblige à interrompre sa journée et à consacrer son attention à la conversation, ce qui est difficile à faire pour les personnes multitâches. » D’autant plus pour des jeunes au temps de concentration souvent plus faible que leurs aînés.

Mais, avec une préférence pour la communication non verbale et une tendance à travailler à domicile, sommes-nous en train de perdre la possibilité d’avoir des conversations non programmées et informelles, se demande la BBC. Selon Eloise Skinner, si la tendance actuelle se poursuit, « nous pourrions perdre le sentiment de proximité ou de connexion. Lorsque nous communiquons verbalement, nous nous sentons plus en phase, que ce soit sur le plan émotionnel, professionnel ou personnel. Cette connexion peut conduire à un plus grand sentiment d’accomplissement, en particulier sur le lieu de travail. »

Les plus réticents verront dans cette nouvelle forme de communication une nouvelle preuve de la prétendue fragilité émotionnelle de la nouvelle génération.

Il s’agit plus probablement d’une question d’adaptation, propose la BBC : « Il y a vingt-cinq ans, les gens étaient réticents à l’idée de passer du fax au courrier électronique, mais ce changement a rendu la communication plus efficace. Il est peut-être temps de reconnaître le pouvoir du texte et, tout comme nous avons abandonné le fax dans les années 1990, nous pourrons laisser derrière nous les redoutables appels téléphoniques en 2024. »

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