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Après la boule de feu mardi soir, va-t-on assister à des pluies de satellites dans les années à venir ?SportuneBébés et MamansMinutes Maison Après la boule de feu mardi soir, va-t-on assister à des pluies de satellites dans les années à venir ?SportuneBébés et MamansMinutes Maison

Après la boule de feu mardi soir, va-t-on assister à des pluies de satellites dans les années à venir ?SportuneBébés et MamansMinutes Maison

Diane Regny 30 Aug 2024,00:40

d’une boule de feu suivie d’une traînée rouge. En France, mais aussi en et en , de nombreuses personnes ont pu assister à ce spectacle. Toutefois, si les d’un soir ont fait un vœu à ce moment-là, il ne pourra pas se réaliser. Car l’objet volant n’était pas une étoile filante mais un satellite de Starlink, filiale de , entreprise d’.

Le 27 août 2024 cette boule de feu est la chute du satellite #Starlink d’#ElonMusk.
L’avez-vous vue ??? pic.twitter.com/70B50t0zm9

— Beney de Saxonne (@SergueyB) August 28, 2024

La différence est d’ailleurs visible à l’œil nu. « Le est beaucoup plus brillant que ne l’est l’étoile filante et il se désagrège en plusieurs objets. On voit donc un nuage de points différents qui se déplacent ensemble », explique Stéphanie Lizy-Destrez, enseignante-chercheuse à l’ISAE-SUPAERO en conception des systèmes .

De plus, les deux objets sont de taille différente. « Les filantes sont de la taille d’un grain de poussière mais elles entrent dans l’atmosphère à une vitesse beaucoup plus élevée, parfois 40 km/s », souligne Christophe Bonnal, membre de l’Académie de l’air et de l’espace. A titre de comparaison, « le satellite va à 7 à 8 km/s avant d’être freiné par l’atmosphère », illustre Stéphanie Lizy-Destrez. Le spectacle reste splendide, l’objet étant suffisamment gros pour que sa sublimation soit observée à l’œil nu.

« Tout finira par retomber »

Ce satellite Starlink - 2382 NORAD 47801 de son petit nom –, qui est tombé prématurément, ne sera d’ailleurs probablement pas le dernier à illuminer les mirettes des chanceux qui auront le nez en l’air au bon moment. « Tout ce qui est là-haut finira par retomber », résume Christophe Bonnal. Or, il y a de plus en plus d’objets au-dessus de nos têtes. « Aujourd’hui, on compte environ 10.000 satellites actifs et 36.000 débris », ajoute le spécialiste des débris spatiaux.

Certains de ces objets sont voués à retomber dans les mois et années à venir, mais tout dépend de leur orbite actuelle. « Si l’objet est à une altitude de 200 kilomètres, il va mettre quelques jours à tomber. A 400 kilomètres, entre six mois et un an. A 800 kilomètres, là où se trouvent tous les satellites d’observation de la Terre, c’est déjà 200 ans. Et pour ceux qui se trouvent sur l’orbite géostationnaire, les retombées se produiront dans des millions d’années ! », s’exclame Stéphanie Lizy-Destrez.

Un débris spatial sur l’épaule

Tous les débris orbitaux ne vont donc pas nous tomber sur la tête demain. Mais les évènements comme celui de mardi soir pourraient bien se multiplier. De nombreuses galaxies de satellites en orbite basse sont en effet en cours d’installation. Starlink, fournisseur d’accès à Internet, en a déjà envoyé environ 5.000, et prévoit l’installation de 12.000 d’entre eux au total, dont la durée de vie ne peut excéder dix ans. Aujourd’hui, « on a une retombée de ce type par jour sur la planète, et ça va augmenter dans les années à venir », prophétise Christophe Bonnal, qui explique que les spécialistes s’attendent à avoir entre 30.000 et 100.000 satellites en orbite dans les années à venir.

Les probabilités d’assister à un tel spectacle vont donc augmenter. Mais « la est recouverte d’océans, rappelle Stéphanie Lizy-Destrez. La plupart du temps, ces objets ne tombent pas sur des zones habitées. Dans toute l’Histoire, une seule personne a reçu un jour un débris spatial sur son épaule ! »

Un évènement aussi rare que beau

Prêtons-nous à un petit calcul : « Si dans cinquante ans, nous avons 100.000 satellites actifs, on aurait environ 30.000 entrées par an, et une chance sur mille d’en avoir une au-dessus de la France [puisque notre Hexagone ne représente que 0,1 % de la surface du globe]. On devrait donc avoir trois entrées par mois, soit une tous les dix jours. Mais parfois, elles surviendront la journée et seront donc invisibles », décrypte Christophe Bonnal. Qui ajoute : « on en verra donc plus souvent mais ça restera un évènement rare. » Surtout, contrairement aux , ces pluies d’étoiles auxquelles on assiste l’été, les chutes de satellites ne seront ni prévisibles, ni groupées.

Il est en effet extrêmement difficile de prévoir précisément le lieu de retombée des satellites en fin de vie. « Malgré des modèles très précis, on peut prévoir qu’un objet tombera au Canada mais elle entrera finalement au-dessus de Rome », glisse Stéphanie Lizy-Destrez. Christophe Bonnal l’assure, cela restera un « épiphénomène ». Il faudra donc toujours une bonne dose de chance pour assister à ce spectacle.

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