Corée du Sud : L’appli Telegram est accusée d’encourager la diffusion de « deepfakes » pornographiquesSportuneBébés et MamansMinutes Maison
Olivier Mimran 03 Sep 2024,00:40
Et une mauvaise nouvelle de plus pour le fondateur de , : La police a annoncé, lundi 2 septembre 2024, avoir ouvert une enquête contre sa , qu’elle accuse d'« encourager » la diffusion de truqués utilisant notamment l’image de .
Ces contenus, les « », sont des montages pornographiques générés avec l’ dans lesquels des visages d’individus sont plaqués sur des ou dans des sexuelles.
Une absence de coopération
« Telegram n’a pas répondu à nos précédentes demandes d’informations sur des comptes (d’utilisateurs) lors d’enquêtes antérieures sur des crimes liées à Telegram », a déclaré le chef du bureau des investigations de la nationale, Woo Jong-soo.
« A la lumière de ces , l’agence de la police nationale de a ouvert son enquête la semaine dernière […] pour encouragement de ces crimes », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse dont l’ s’est procuré la retranscription.
60 % de mineures parmi les victimes
La police a reçu 88 signalements au cours de la semaine dernière et identifié 24 suspects, a déclaré Mr Woo, précisant que les piochent souvent les photos de leurs victimes sur les (d’après la police, la plupart de ces victimes sont des filles, dont 60 % de mineures).
La est très répandue en Corée du Sud selon des militants, qui évoquent notamment l’exploitation de caméras espions et la publication de « » (contenu pornographique privé partagé sans consentement pour se venger).
Colère populaire en Corée du Sud
Fin août, le a affirmé que des étudiants en administraient un groupe de discussion Telegram dans lequel circulaient des « deepfake porns » de leurs camarades féminines, une affaire qui a provoqué une colère populaire.
L’enquête ouverte par la police de Séoul intervient donc après l’arrestation, le 28 août 2024, en France, du patron de Telegram, . Après quatre jours de mis en examen, le milliardaire a été libéré mais il est dont l’interdiction de quitter le territoire français.
Selon le , il est notamment mis en examen pour « refus de communiquer les informations nécessaires aux interceptions autorisées par la loi » et complicité de délits et de via la ». La police sud-coréenne s’est engagée à coopérer avec « divers organismes d’enquête, dont la France », a assuré M. Woo.