Une croix sur . Lundi, la Cour suprême brésilienne a confirmé le blocage du réseau social dans le pays. Cette interdiction a fait les affaires de Bluesky, une plateforme de microblogging concurrente. Quelques heures après cette confirmation, elle se félicitait d’avoir accueilli deux millions de nouveaux utilisateurs en trois jours.

D’après une étude de Sensory Tower relayée par en mars, X, anciennement Twitter a, lui, perdu un cinquième de ses membres depuis son rachat en octobre 2022. Au milieu de ces deux actualités, le nom d’, le milliardaire qui possède le site depuis deux ans, sonne comme un point commun. Outre sa gestion de l’application, il est régulièrement décrié pour sa gestion de la modération sur X, qui laisse la place aux bots ou aux propos extrêmes, ou bien pour ses prises de position politiques - il s’est ouvertement déclaré comme un soutien de à la présidentielle américaine. Les fondateurs de BlueSky, eux, se font plus discrets.

Jack Dorsey, créateur de Twitter

Le concurrent de X a été lancé par nulle autre que Jack Dorsey, le créateur de Twitter. En 2019, il commence avec d’autres personnes à travailler sur BlueSky, qui se veut alors être une version décentralisée de Twitter. Fin 2021, BlueSky se lance comme une entreprise indépendante. C’est à peu près au même moment que Jack Dorsey quite son poste de PDG Twitter.

Côté politique, en 2020, Jack Dorsey soutenait Andrew Young à la primaire démocrate. Il a contribué financièrement à un programme qui expérimentait le revenu universel dans plusieurs villes américaines. En 2023, il a soutenu Robert Kennedy, défenseur de plusieurs théories du complot, à la primaire démocrate. Défait par Joe Biden, ce dernier s’est abord présenté comme candidat indépendant avant d’apporter son soutien à Donald Trump.

Néanmoins, après avoir quitté Twitter, Jack Dorsey est aussi parti du conseil d’administration de BlueSky en 2023. Il était revenu poster sur X, qu’il avait qualifié de « technologie de la liberté ».

Jay Graber, discrète PDG

Depuis 2021, BlueSky est dirigée par l’Américaine Lantan « Jay » Graber. Auparavant, elle a dirigé une start-up dans l’événementiel et travaillé comme développeuse sur des projets crypto. Elle est moins connue des médias, et s’est relativement peu exprimée dans ces derniers. Dans une longue interview pour le média spécialisé The Verge, elle est simplement revenue sur ses débuts à BlueSky et sur le principe de décentralisation des réseaux sociaux, auquel elle semble très attachée.

Pourrait-elle devenir une personnalité incontournable de la tech ? Cela sera probablement en partie conditionné au succès de BlueSky. Même en tant qu’alternative à X, la plateforme doit faire face à la concurrence de , lancé par , la maison mère de , Instagram et WhatsApp.