969 euros pour l’iPhone 16 ? Même si son prix reste stable par rapport à celui de l’iPhone 15, ça pique ! Mais si malgré tout, vous le considérez comme le must-have du moment et que vous avez décidé de vous l’offrir coûte que coûte, sachez que son tarif risque de bientôt baisser. De combien ? Pour le savoir, 20 Minutes a interrogé Romain Gavache, responsable France du comparateur de prix . Référençant 1.200 marchands (dont 300 « partenaires »), la plateforme que consulte un million d’utilisateurs chaque mois en France, n’a pas de boule de cristal pour connaître le futur prix de l’iPhone 16. Mais elle dispose d’outils d’analyse précis et fiables. Explications.

Comment faites-vous pour annoncer que le prix de l’iPhone 16 va baisser ?

Nous disposons d’un historique d’analyse qui se répète désormais sur quatre générations d’iPhone neufs, même si l’amplitude des courbes n’est pas la même sur les modèles anciens et les modèles au cours d’une gamme.

Nous prenons comme référence le meilleur prix sur le marché à l’instant « T » parmi des produits neufs, vendus par des vendeurs professionnels présents sur la plateforme. À chaque fois, nous constatons une inflexion du prix durant les 3 à 6 mois suivant la sortie. Et la baisse continue dans le temps.

Il y a les revendeurs, d’une part, et il y a l’Apple Store d’autre part. Faites-vous le même constat dans tous les points de vente ?

Apple pratique aussi des baisses tarifaires, mais avec beaucoup plus de parcimonie dans le temps et sur leur ampleur. Sans être dans les petits papiers des accords commerciaux entre le constructeur et ses partenaires commerciaux, il semblerait ainsi que les baisses de prix potentielles chez les gros revendeurs sont encadrées afin qu’il n’y ait pas une concurrence déloyale trop forte entre eux et Apple.

Alors, outre chez ces revendeurs connus, comme Fnac ou Darty, comment les prix évoluent-ils ailleurs ?

Nous constatons deux choses : la première c’est qu’il y a toute une partie de vendeurs tiers qui, eux, évoluent en dehors du cadre commercial Apple. C’est une concurrence qui n’est visiblement pas régulée.

Par extension, on observe qu’il existe des centaines et des centaines de revendeurs de ce type, notamment sur les marketplaces. Celles qui vont émerger ont pour stratégie de diversifier leur présence sur les marchés et, avec un stock central, vont les occuper. C’est ainsi que celles qui vont se distinguer avec des prix compétitifs ont des noms, je dirai « lambda », et vont faire de gros volumes.

Les avis des acheteurs sur ces vendeurs sont-ils fiables ?

Il y a quelques années, on pouvait en douter. On sait qu’aujourd’hui cette pratique est plus encadrée. Et l’on peut davantage s’y fier, oui. Mais parallèlement, les bonnes affaires de ce style vont être largement relayées sur des plateformes comme auxquelles on peut faire confiance. Leur communauté qui est assez aguerrie va pouvoir dire si tel revendeur tiers est fiable, s’il est trop « frais », ou enregistré au bout du monde, ce qui n’est pas très engageant.

Exemple, on peut trouver l’iPhone 15 en 128 Go sur en neuf, vendu à 709 euros en marketplace au lieu de 969 euros à son lancement. 261 euros de moins, c’est assez conséquent comme baisse en moins d’un an, si l’on ramène au prix officiel du produit. En fouillant un peu, on découvre que derrière cette offre, son vendeur s’appelle . Il s’agit d’un professionnel, avec une note de 4,7/5 et plus de mille ventes réalisées.

Au regard de vos analyses, comment peut-on envisager les futures baisses de prix sur les nouveaux iPhone 16 ?

En suivant nos modèles, nous prévoyons qu’il y aura des baisses de prix dès les premiers mois. Si on sort la partie marketplace de l’équation, il existe aussi un phénomène incontournable, le , qui prend de plus en plus d’ampleur, notamment du côté des e-commerçants qui sont obligés de jouer le jeu.

Pour capter un maximum du budget des acheteurs en ligne, ils vont commencer leurs promotions plus tôt. Le second phénomène est que pour attirer ces acheteurs, ils sont obligés d’avoir des produits Apple ! Du coup, ces e-commerçants dégradent leurs marges pour avoir le meilleur prix du marché, celui qui attirera durant un certain temps les clients.

Et si l’on se projette sur les fêtes de fin d’année ?

Pour Noël, on pourra tabler sur un prix de vente de l’iPhone 16 cent euros moins cher, environ. Sur les versions supérieures, le prix baissera, mais moins vite. Comme étant plus chers, ce sont des produits qui n’ont pas la même vélocité sur les marketplace où les gens vont acheter la version la plus abordable.

Après 9 mois, on sait que leur prix continue de baisser, mais avec une baisse moins fulgurante. C’est d’ailleurs applicable pour tous les produits high-tech. Si l’on étire la courbe sur l’iPhone 15, on est actuellement autour 700 euros au lieu de 900 euros à son lancement.

Ce que vous constatez chez Apple, le constatez-vous pour d’autres marques ?

Oui, les composantes principales se reproduisent dès lors que l’on est sur des produits premium, qui ont un cycle de remplacement important et qui sont largement distribués, comme chez . Pour d’autres fabricants, qui pratiquent des tarifs plus bas, les variations restent moindres.

Vous évoquiez d’autres produits électroniques. Pour lesquels est-il conseillé d’attendre après leur lancement pour bénéficier de meilleurs tarifs ?

Si on sort de la téléphonie, les comportements de prix constatés pourront se reproduire pour des marques de TV Premium, comme Samsung ou . Ou pour de grosses marques audio. est un bon exemple. Quand un nouveau casque arrive, on peut s’attendre à ce que le produit soit en marketplace et que l’ancienne gamme s’épuise avec une même répercussion sur les prix.

En résumé, patience et vigilance ?

Pour les acheteurs les plus aguerris, il est conseillé d’attendre les marketplace. Pour ceux qui veulent la jouer plus « safe », le Black friday et les prix d’appel constituent une bonne option.

Je voudrais surtout conseiller aux gens de réfléchir vraiment aux besoins qui sont les leurs et les inviter, lorsqu’un nouvel appareil premium est lancé, à réfléchir, pour économiser, au fait de se reporter éventuellement sur une version précédente.