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Avec « Kaizen », Inoxtag invite encore un peu plus YouTube au cinémaSportuneBébés et MamansMinutes Maison Avec « Kaizen », Inoxtag invite encore un peu plus YouTube au cinémaSportuneBébés et MamansMinutes Maison

Avec « Kaizen », Inoxtag invite encore un peu plus YouTube au cinémaSportuneBébés et MamansMinutes Maison

Quentin Meunier 14 Sep 2024,00:40

Un nouveau pont entre le petit et le grand écran. Ce vendredi, Inoxtag diffuse en avant-première au cinéma Kaizen, la vidéo qui retrace son ascension de l’. De son vrai nom Inès Benazzouz, le vidéaste aux 8 millions d’abonnés sur avait annoncé son intention de grimper le plus haut sommet du monde en février 2023. Après des mois de préparation, une tentative en avril et un mystère bien entretenu sur les réseaux depuis, les fans pourront voir le résultat de cette aventure dans environ 500 cinémas ce vendredi, et samedi à 14h30 sur YouTube.

Cette séance unique exceptionnelle, dont les places se sont très vite arrachées, s’inscrit dans un programme du réseau de cinémas mk2 : le YouTube ciné-club. Une initiative née d’une réunion entre les acteurs du secteur pour faire revenir les jeunes en salles après la crise du Covid-19. « De nombreux dossiers, y compris de petites salles en milieu rural, exprimaient une envie de partenariat avec YouTube », se souvient Elisha Karmitz, directeur général du groupe mk2.

Une première pour une vidéo YouTube

Le YouTube ciné-club est d’abord pensé autour de soirées de visionnage. « Mais on a eu le ressenti que ça ne correspondait pas entièrement aux attentes du public, poursuit Elisha Karmitz. Il demandait plutôt des nouveaux contenus exclusifs. » En 2023, c’était par exemple le documentaire de Seb la Frite et une vidéo de Michou qui ont bénéficié d’une avant-première en salles. « On avait déjà une expérience dans ce genre de collaboration, c’est donc assez naturellement qu’on s’est rencontrés avec Webedia [l'agence d'influenceurs qui gère Inès Benazzouz] et les équipes d’Inoxtag », résume le directeur du mk2. « Le but ça a toujours été de mettre ça sur YouTube, le cinéma est venu après, affirme pour sa part Benoît Marzouvanlian, cadreur sur le tournage. L’équipe s’est dit qu’elle allait faire une diffusion en avant-première, puis s’est rendu compte que les cinémas étaient intéressés pour une grande diffusion. »

En effet, l’engouement est sans commune mesure avec les précédents YouTube ciné-club. Des séances sont disponibles dans les grandes villes, mais aussi dans de plus petits cinémas et en dehors de la France, du au . « C’est la première fois au monde qu’un film sort le vendredi en salle et est disponible le lendemain sur YouTube », vante Elisha Karmitz.

« La salle de cinéma a toujours été un lieu de rassemblement »

Un engouement qui s’explique par la popularité d’Inox et sa discrétion sur les réseaux sociaux. Mais aussi, par le fait que la sortie de Kaizen constitue « une expérience digitale qui s’événementialise » selon le directeur du réseau mk2. « La salle de cinéma a toujours été un lieu de rassemblement en ville, c’est un endroit extrêmement important pour que les fans se retrouvent », rappelle-t-il. Pour lui, ce type d’événements se rapproche par exemple des jours de sorties de jeux vidéo, où les fans se retrouvent ensemble à faire la queue pour être parmi les premiers à jouer - « être le premier, ça dit quelque chose sur le type de fan que l’on est ».

De l’autre côté, YouTube aussi se félicite de cette nouvelle passerelle lancée vers le cinéma. « Il y a un lien très naturel et vieux de plusieurs années entre les deux secteurs », assure Justine Ryst, directrice générale de YouTube France, entre les œuvres disponibles à la location sur le site, les bandes-annonces, les critiques ciné et l’émergence des formats longs avec une qualité de production proche de la télé ou du cinéma. Kaizen ne trahira pas pour autant les codes la plateforme et d’Inoxtag qui ont fait le succès des créateurs de contenus. « La vidéo sort au cinéma et beaucoup de monde va la voir là-bas, mais la plupart des gens la visionneront sur YouTube, estime Louis Jammes, un autre cadreur du documentaire. C’est quand même l’identité d’Inoxtag, il ne renie pas d’où il vient. Il veut prendre des codes du cinéma, Basile [Monnot, le réalisateur] aussi. Il y a pas mal d’images sur la montée, et aussi des moments plus intimistes, quand Inoxtag va parler de lui, de ses ressentis, et il s’adresse directement aux gens qui regardent la vidéo. »

Continuer de renouveler les usages

En partenariat avec le centre national du cinéma (CNC), YouTube offre aussi des résidences à des créateurs de contenus en marge de festivals comme , dont ont bénéficié, par exemple, Charlie Danger ou Enora Hope. « On accompagne la création française dans son déploiement, insiste Justine Ryst. Pour nous, c’est dans la continuité de notre travail en tant que plateforme, et cela contribue à renouveler les usages. »

Car l’enjeu, pour le monde du cinéma, est de rester dans le match face à la concurrence. En 2023, malgré une reprise, la fréquentation restait 18 % plus faible que dans les années 2017-2019, . Kaizen motivera-t-il les jeunes à aller plus souvent en salles ? En fait, ils y vont déjà. Selon une enquête de Kantar pour le média Brut en 2023, sept jeunes (16-30 ans) sur dix sont allés au moins deux fois au cinéma dans l’année. Pour les séances de Kaizen, Elisha Karmitz note une quantité de places réservées par abonnement en dessous de la moyenne, ce qui suggère tout de même un public moins habitué des salles obscures. « Il n’y a pas de désaveu, mais quand même une concurrence d’autres usages, résume-t-il. Mais la meilleure promotion de l’expérience du cinéma, c’est de la vivre. Les gens vont en salle pour vivre des émotions, on veut valoriser ce rapport aux œuvres. »

Le succès annoncé de cette diffusion donnera peut-être des idées à d’autres créateurs de contenus ou cinémas. Entre les documentaires, les films de fiction (comme Le Visiteur du Futur, de François Descraques, tiré d’une websérie) ou des expériences comme , les possibilités sont très riches. « Ce qui va être notre guide, c’est la qualité du contenu, conclut Elisha Karmitz. Avant le genre, c’est voir ce qui émerge par la création. »

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