Si on dit souvent que la mort peut survenir au coin de la rue, on sait aujourd’hui qu’elle peut aussi arriver par voie postale. Ainsi, en juin dernier, un habitant des a appris qu’il était malheureusement décédé dans une simple lettre envoyée par l’. Il a raconté sa résurrection au micro de nos .

« Nous sommes au regret de vous annoncer que vous êtes décédé le 20 juin » écrivait, peut-être en d’autres termes, la CPAM des Hautes-Alpes à Yvan, l’un de ses assurés. Et normalement, c’est typiquement le genre de phrase que l’on n’est pas censé lire lorsque l’on est effectivement décédé. Et c’est surtout une phrase qui ne fait pas plaisir si l’on n’est pas mort.

Il doit envoyer son propre acte de décès

D’ailleurs, Yvan a confié à nos confrères qu’il avait dû se pincer pour, non pas vérifier qu’il ne rêvait pas, mais pour s’assurer qu’il était bien vivant. Le pire, c’est que la CPAM réclamait qu’il envoie son propre acte de décès, sans doute histoire de classer définitivement l’affaire. Si l’on ne connaît pas les raisons de la boulette, Yvan, lui, précise qu’il est depuis revenu dans le monde des vivants. Du moins il est sorti du monde des morts administratifs, « ressuscité » par le même organisme qui l’avait tué. Il plaisante même maintenant, ironisant sur la désillusion de ses « héritiers » qui sont passés de la joie à la déception.

Des mauvaises blagues de ce genre, l’administration en a fait d’autres. Il y a quelques jours, à lui aussi appris par courrier qu’il était mort, mais depuis huit ans. Sauf que cette erreur lui a coûté son boulot et bien des galères pour prouver qu’il était bien vivant.