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Pourquoi les villes galèrent à faire garder vos enfants le mercredi et après l’école ?SportuneBébés et MamansMinutes Maison Pourquoi les villes galèrent à faire garder vos enfants le mercredi et après l’école ?SportuneBébés et MamansMinutes Maison

Pourquoi les villes galèrent à faire garder vos enfants le mercredi et après l’école ?SportuneBébés et MamansMinutes Maison

Gilles Varela 18 Sep 2024,16:40

C’est devenu un véritable casse-tête pour bien des communes : trouver la perle rare, pour les temps . Que ce soit pour avant l’école, à la pause méridienne avec la cantine ou après l’école. C’est également le cas pour les centres de loisirs. A Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine) où faute d’encadrants, le nombre de places a été limité le mercredi. Le cas peut aussi se présenter pendant les vacances scolaires où le nombre de places peut être réduit ou des activités annulées.

Un mais qui semble s’accélérer, malgré les tentatives pour redynamiser ce secteur d’activité, pourtant crucial pour les communes. Sans tomber dans ces extrêmes, à Strasbourg comme dans de nombreuses autres collectivités, la ville recrute et veut le faire savoir. En plus de 300 Atsem, la capitale alsacienne compte 210 animateurs et 800 vacataires. Si en cette rentrée 2024, il reste 19 postes non occupés chez les animateurs, c’est surtout chez les vacataires que ça coince. Sur les 800 postes nécessaires, 150 manquent encore à l’appel.

La raison ? Pas assez de candidatures, des personnes pas « compatibles » avec le poste ou qui tout simplement n’ont pas donné suite après un entretien, explique Syamak Agha Babaei, premier adjoint à la maire de . Mais l’élu pointe surtout « le manque de reconnaissance de la profession, des horaires décousus, le manque de temps plein » , ce qui expliquerait aussi un turn-over perturbateur pour les services, de près de 50 % chez les vacataires.

« Si l’on veut fidéliser les gens dans la durée, il va falloir augmenter , et à terme, employer ces personnes. Pas sous le statut de vacataires, mais sous le statut de contractuel. Il faut changer de logiciel, avance Syamak Agha Babaei. Il faudra aussi investir dans la formation, car je ne vois pas comment continuer dans cette situation-là. Il faut valoriser ces métiers qui sont essentiels, pour les familles et les enfants, et donc il va falloir y consacrer des moyens, reconnaître la pénibilité de ces métiers de soins, de proximité avec les enfants. »

Un plan animation de 25 mesures et 64 millions d’euros d’investissement

Un constat que partage Rozenn Merrien, présidente de (Andev). Notamment sur le statut des vacataires et la précarité qu’il entraîne, ou bien encore . Si elle reconnaît cependant que la situation dans l’animation s’est toutefois un peu atténuée par rapport à l’après Covid, période où il manquait près de 40 % des équipes, il resterait encore entre 10 à 20 % de postes à pourvoir. L’Andev insiste aussi sur la formation. Comme celle, en autre, de l’indispensable BAFA (brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur).

Conscients du problème, collectivités, gouvernement, élus de tout bord continuent de se mobiliser. Des assises de l’animation ont déjà été lancées par la secrétaire d’État en charge de la Jeunesse et du Service national universel en 2021, avec pour objectif, tenter de répondre aux rencontrées par la filière, tant dans le secteur périscolaire qu’extrascolaire. Après ces assises, le gouvernement avait présenté en février 2022, un plan comprenant 25 mesures pour un investissement total de 64 millions d’euros.

37 % de BAFA en plus en 2022

Plusieurs mesures ont été déjà mises en œuvre comme la possibilité pour des animateurs non qualifiés de bénéficier d’une formation certifiante avec le soutien de l’Etat. L’accès au BAFA a été soutenu avec l’abaissement de l’âge à 16 ans, et une aide de 200 euros a été accordée à 27.000 jeunes pour cette formation. Résultat : une hausse de 37 % du nombre de BAFA délivrés en 2022.

« Il faut aussi donner la possibilité d’avoir une vraie évolution professionnelle », explique Rozenn Merrien. Le BAFA ou le brevet d’aptitude aux fonctions de directeur (BAFD) permettent d’encadrer des enfants et des adolescents pendant leurs loisirs et leurs vacances. Mais « ce sont en fait des formations d’entrées pour un job d’étudiant, pas pour engager d’animation. C’est d’ailleurs pourquoi, à l’issue des assises de l’animation, un baccalauréat pro animation, deux ans de formation a été créé », détaille la présidente de l’Andev. Les premières promotions sont sorties en 2023. Reste à développer leur diffusion car pour l’instant « ces formations ne sont pas encore proposées sur tout le territoire national ».

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