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Logement social : « Je n’ai pas pu vivre avec mes enfants », regrette Olivier, divorcé en attente d’un HLM depuis 2016SportuneBébés et MamansMinutes Maison Logement social : « Je n’ai pas pu vivre avec mes enfants », regrette Olivier, divorcé en attente d’un HLM depuis 2016SportuneBébés et MamansMinutes Maison

Logement social : « Je n’ai pas pu vivre avec mes enfants », regrette Olivier, divorcé en attente d’un HLM depuis 2016SportuneBébés et MamansMinutes Maison

Elsa Provenzano 19 Sep 2024,16:41

«Ça me manque de ne plus vivre avec mes enfants, maintenant c’est trop tard », lâche Olivier, un Bordelais de 58 ans, qui ne cache pas son amertume. Sa première demande d’un logement social, après son et alors qu’il avait perdu son travail après vingt ans dans l’aérien, remonte à août 2016. Il est en attente d’un au premier semestre 2024, soit une augmentation de 100.000 demandeurs par rapport à 2023. Un triste record. Pour lui, la société ne lui a pas apporté le coup de pouce dont il avait besoin à ce moment-là.

« La grande excuse : il existe de pires situations »

Quand il perd son travail, il utilise l’argent qu’il a de côté pour louer un appartement dans le parc privé, en 2014-2015, avec une chambre pour chacun de ses deux enfants, afin que la garde alternée se passe dans les meilleures conditions. « Mais au bout d’un an environ, je n’ai pas pu suivre financièrement et c’est là j’ai fait ma demande de logement social », se remémore-t-il. A cette époque, sa fille est au lycée et son fils au collège et ils vivent chez leur mère. De son côté, bénéficiaire du RSA, il se retrouve accueilli, temporairement au départ, chez sa mère. « On m’a dit que j’avais de la chance d’être hébergé et fait comprendre que je n’étais pas prioritaire, ajoute-t-il. La grande excuse pour laisser pas mal de gens sur le carreau, c’est qu’il existe de pires situations. »

Alors âgé de 50 ans, il est sur le marché du travail. Quand il va voir une assistante sociale pour tenter de trouver une issue, elle lui répond : « C’est mieux quand on travaille. » « Moi j’avais compris que la vocation du logement social c’était d’aider les plus précaires, grince-t-il, mais j’ai fini par comprendre que c’était pour les gens qui ont un minimum de revenus, une sorte de petite classe moyenne en difficulté… »

Installé durablement chez sa mère

S’il renouvelle tous les ans sa demande, il n’a plus vraiment d’espoir qu’elle aboutisse et s’est installé plus durablement chez sa mère. Même si ses enfants ont grandi et sont âgés de 20 et 26 ans aujourd’hui, un logement social améliorerait considérablement son quotidien. Car si les parents ont du mal à se loger, les enfants aussi et de fait, ils restent plus longtemps dans le foyer familial. « J’aimerais pouvoir recevoir mes gosses, les voir un peu plus et soulager mon ex-femme », commente-t-il.

Il se console en se disant qu’au moins, il veille sur sa mère, âgée de 90 ans. Il reste profondément déçu par un système défaillant qui au lieu d’être protecteur pour les plus précaires relève pour lui de la « loi de la jungle ».

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