C’est l’ultime ZAD, « la dernière oasis de verdure », occupée par les « écureuils », ces opposants à , perchés dans les arbres qui doivent être abattus. Il s’agit du lieu-dit « Le Verger », sur la commune de Verfeil (Haute-Garonne), à une vingtaine de kilomètres de . La locataire de cette ferme, rachetée par le concessionnaire , a longtemps résisté avant de se résigner à partir la semaine dernière.

Et, depuis lundi, les autorités ont déployé sur la zone un vaste dispositif pour décrocher les derniers « écureuils » des arbres condamnés. Les gendarmes spécialisés de la Cellule nationale d’appui à la mobilité (CNAMO) sont notamment engagés dans cette opération.

Fracture du fémur pour « l’écureuil » hospitalisé

L’un de ces militants a fait, vers 13 heures selon les opposants sur place, « une chute de six mètres » depuis l’un des arbres encore debout.

L’homme a été évacué par le SAMU vers un hôpital toulousain, il était conscient et souffrait d’une fracture du fémur, selon de premières informations données par la gendarmerie.

Quatre autres « écureuils » ont été délogés ce mercredi, après les deux qui étaient descendus, de force ou volontairement la veille. Au moins quatre arbres restaient occupés avec six militants perchés, selon un décompte de l’AFP sur place mercredi après-midi.

Depuis plusieurs mois, le chantier de ces 53 km d’autoroute qui doivent relier Toulouse à Castres à partir de fin 2025, fait l’objet d’une vive contestation. Si le projet est soutenu par nombre d’élus locaux au nom du désenclavement du sud du département du Tarn, il est mis en cause par les mouvements écologistes et des scientifiques qui le voient comme anachronique et destructeur de biodiversité, à l’heure du changement climatique.