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« Je ne veux surtout pas retourner dans le placard et je veux continuer à me battre », lâche Barbara ButchSportuneBébés et MamansMinutes Maison « Je ne veux surtout pas retourner dans le placard et je veux continuer à me battre », lâche Barbara ButchSportuneBébés et MamansMinutes Maison

« Je ne veux surtout pas retourner dans le placard et je veux continuer à me battre », lâche Barbara ButchSportuneBébés et MamansMinutes Maison

admin 26 Aug 2024,08:40

, militante et figure de la communauté, a été au centre d’un tableau incarné notamment par des drag-queens lors de la dernier. Un déferlement de a depuis conduit la DJ française , dont Thomas Jolly, directeur artistique des cérémonies des Jeux de Paris. Elle était depuis restée discrète « pour laisser les ''haters'' s’apaiser, les messages que je reçois sont de plus en plus extrêmes ».

Alors c’est un symbole fort, elle est attendue avec la flamme des Jeux paralympiques à ce dimanche soir. La musicienne, cheveux gominés et ciseaux géants autour du cou, doit être accompagnée vers 21h30, sur la grande scène de ce rendez-vous musical aux portes de Paris, par le para-athlète Hélios Latchoumanaya et la dessinatrice . 20 Minutes l’a croisée dans les loges du festival avant qu’elle ne porte la flamme paralympique, un moment « symbolique et incroyable ».

Comment allez-vous depuis la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques ?

Je vais très bien, je me sens galvanisée par tout ce qui s’est passé, de positif comme de négatif. Mais je retiens surtout le positif. Je suis en forme et très heureuse d’être là.

Qu’est-ce que ça représente pour vous de porter la flamme paralympique ?

C’est incroyable ! Je lutte pour plus d’inclusivité, contre le validisme et pour la diversité, donc ça a du sens. Je suis très honorée de partager cette flamme avec Hélios Latchoumanaya, médaillé de bronze aux paralympiques de , et avec Marjane Satrapi. C’est très symbolique de faire ça à , dans un festival qui a une programmation extraordinaire.

« Mon existence et mon corps font que je dois être sur plein de tableaux en même temps. Même si je voulais mettre la musique en avant, j’accepte de porter ces combats pour la collectivité. » »

La DJ militante Barbara Butch

La vague de harcèlement que tu as subie te donne-t-elle envie de militer encore plus ?

Ce n’est pas que ça me donne envie de militer encore plus, mais ça me donne envie de ne surtout pas retourner dans le placard et de continuer à me battre pour rendre visible les personnes invisibles, plus que jamais. Je ne sais pas si c’est du militantisme, plutôt de la fierté et l’envie d’exister dans tous les espaces publics et médiatiques.

Pourquoi ne pas te cacher, c’est aussi important pour la lutte contre la grossophobie ?

Parce que c’est important pour chaque grosse et chaque gros d’avoir des représentants, comme pour n’importe qui. D’avoir des modèles, des représentations positives, de se faire représenter, de montrer qu’on existe. C’est important de montrer que les grosses, ce n’est pas que des meufs qui sont vautrées dans le canapé en train de manger des burgers. On peut le faire, mais on sait aussi faire plein de choses extraordinaires, comme porter la flamme paralympique.

Quand tu as fait la une de « Télérama », est-ce que tu avais reçu autant de messages harcelants ?

Non, j’avais reçu énormément de soutien, beaucoup de messages positifs. Mais là, la cérémonie d’ouverture a été diffusée dans 200 pays et ça a eu des répercussions politiques : ils ont donc eu besoin de trouver un bouc émissaire. Ils m’ont pris moi parce que je suis une meuf grosse. Ils se disent : « c’est vachement plus facile d’attaquer une meuf grosse, en plus elle est . Allez, on va y aller à fond car elle ne va pas savoir comment se défendre ».

Ce harcèlement continue-t-il ?

J’ai toujours quelques messages chaque jour, mais un peu moins, j’ai mis beaucoup plus de filtres sur mes réseaux sociaux. Et je n’ai plus de , j’ai été bannie pour harcèlement et intimidation (rires) alors que je ne m’en sers pas. Je n’en ai pas besoin, mon truc à la base c’est de faire danser, de créer des dancefloors hyper divers et inclusifs. C’est là-dessus que je veux militer. Mon existence et mon corps font que je dois être sur plein de tableaux en même temps, là je l’accepte. Même si je voulais mettre la musique en avant, j’accepte de porter ces combats pour la collectivité.

Quelles sont tes actus côté pro ?

Je prépare un EP de musique électronique, plutôt house disco, de quoi faire bien danser dans les chaumières.

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