Elles ont eu la même envie, au même moment. Depuis quelques jours, une gentille rivalité s’est installée entre les stations balnéaires de La Baule et du Croisic (). Il faut dire que depuis que leurs maires respectifs ont regardé, comme des millions de téléspectateurs, la des , ils n’ont qu’une seule idée en tête : celle d’obtenir l’une des statues dorées du tableau mettant à l’honneur dix femmes qui ont marqué l’histoire de France. Et pas n’importe laquelle, celle d’Alice Milliat.

Largement méconnue du grand public, (1884-1957) a pourtant lancé il y a une centaine d’années les premiers Jeux mondiaux féminins, marquant à jamais l’histoire du sport. A tel point que La Baule vient d’attribuer son nom à un équipement de tennis de 14 courts, explique le maire Franck Louvrier dans un courrier envoyé à Tony Estanguet, président du comité d’organisation des Jeux. « Pouvoir accueillir cette œuvre d’Alice Milliat dans ce qui est désormais son "jardin" permettrait de conserver une trace de cette XXe Olympiade à jamais hors du commun », poursuit-il.

Répartir les statues un peu partout en France

Au Croisic, c’est l’extension du complexe sportif qui porte le nom de cette pionnière de la région, qui repose à Nantes. Et ce n’est pas le seul argument qui figure dans une lettre elle aussi adressée à ces derniers jours et signée de Michèle Quellard. « Madame Le Maire pense qu’il est important que l’ensemble des personnalités honorées à travers les dix statues présentées […] soient réparties sur l’ensemble du territoire national et non uniquement dans la capitale ou dans de grandes métropoles », estime la ville.

Un vœu qui pourrait rester pieux alors que la maire de Paris a récemment formulé le souhait de voir ces statues rester dans la capitale. Elles pourraient être installées dans le quartier de la porte de La Chapelle.

Dommage pour le maire de Saint-Nazaire, qui a quant à lui la statue de Simone Veil, pour l’exposer au sein du théâtre qui porte déjà son nom.