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Parcoursup : « Cata », sentiment d'« abandon »… Quand la phase complémentaire du système d’affectation tourne au vinaigreSportuneBébés et MamansMinutes Maison Parcoursup : « Cata », sentiment d'« abandon »… Quand la phase complémentaire du système d’affectation tourne au vinaigreSportuneBébés et MamansMinutes Maison

Parcoursup : « Cata », sentiment d'« abandon »… Quand la phase complémentaire du système d’affectation tourne au vinaigreSportuneBébés et MamansMinutes Maison

Mathilde Fulleringer-Roy 30 Aug 2024,08:40

Cette année encore, pas sûr que tout le monde puisse goûter aux joies de la rentrée étudiante. A quinze jours de la de la phase complémentaire de , les étudiants en ballottage, et leurs proches, sont anxieux à l’idée de ne pas être acceptés dans la souhaitée.

Un sentiment tristement familier pour certains d’entre eux qui retentent leur chance une fois de plus. Inès, élève en réorientation d’une vingtaine d’années, est « en attente depuis mai d’une réponse positive » pour un cursus d’infirmière. Pourtant, elle n’en est pas à son coup d’essai. « C’est la troisième année que je passe par Parcoursup, en vain », s’agace la jeune femme.

« En galère » depuis deux ans

De son côté Nathan, la vingtaine également, est « en galère » depuis deux ans. Confiant au début, il s’est fié « aux données des années précédentes, où des élèves moins bien classés » que lui « étaient acceptés ». Malheureusement, « depuis l’année dernière, la démographie étudiante est plus grande », avance-t-il. Seul son vœu de secours a été accepté. Une voie qu’il a suivie « uniquement pour retenter Parcoursup cette année ». Mais il espère qu’à l’avenir « le choix des études à l’université reviendra au candidat motivé plutôt qu’à une pseudo-sélection organisée par un algorithme qui ne prend pas en compte les envies des candidats ».

D’autres sont confrontés à la plateforme pour la première fois. C’est le cas d’Aurélie, 46 ans et maman d’Adrien, lui aussi piégé dans les méandres du système. La mère de famille, explique être « encore en attente d’une réponse positive » pour son fils dans l’université du secteur, à Chambéry. « Pourtant, il a été accepté sur Avignon et Lyon pour la même filière », déplore-t-elle.

Un sentiment d’abandon

Autre problème pour cette assistante de collège, la logistique. En effet, « impossible de trouver un logement une semaine avant la rentrée, surtout avec un calendrier absurde. » Et Aurélie d’ajouter, « l’inscription obligatoire dans l’université d’Avignon est avant le 24 août, alors que Parcoursup délivre des acceptations jusqu’au 12 septembre ». « Bref c’est une cata », résume celle qui dit se sentir « abandonnée ».

Inès est quant à elle déçue par « l’absence d’accompagnement de la plateforme ». La seule solution de remplacement qu’on lui propose, c’est de « chercher une formation proche du métier [qu’elle] souhaite faire ». En l’occurrence, la diététique, qui s’éloigne de son parcours initial. « Si je vais dans une formation par dépit, je ne la réussirai pas », regrette la Toulonnaise.

« On ne peut pas avancer »

Le suivi de Parcoursup, Aurélie, la mère d’Adrien, le qualifie aussi « d’inexistant ». « Parcoursup lâche les enfants fin juin, avec le numéro sur liste d’attente. » Mais après ça « plus personne ne dit [aux jeunes] où ils en sont afin de savoir s’ils ont une réelle chance d’intégrer l’université de leur rêve. » Adrien, lui, n’a « aucune nouvelle depuis fin juin où il était trentième en liste d’attente ». Les « nerfs en pelote », cette habitante d’Aix-les-Bains a d’elle-même contacté la fac de Chambéry et un référent de Parcoursup en août pour savoir si les vœux de son fils avaient une chance d’être validés. « Adrien est cinquième », voilà la seule information qu’on lui a donnée. « On ne nous dit rien, on ne peut pas avancer », s’insurge la mère de famille avant de conclure « je suis dans le flou, stressée et mise de côté », mais « ça me rassure de ne pas être la seule ».

De son côté, Nathan a échangé avec certains étudiants sans glaner davantage d’informations. « Parcoursup ne nous aide pas vraiment », se résigne le jeune homme, qui tentera « une inscription illégale ». « Je m’inscrirai dans la filière que je souhaite en tentant de corrompre le secrétariat de la formation, lors de l’inscription pédagogique. A mes risques et périls. » Inès, elle, « n’a pas la moindre idée » de comment mettre un terme à ce casse-tête. D’autant que cette phase complémentaire est sa « dernière chance ».

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