Pour faire face à la popularité des (TER), la signale régulièrement des complets alors qu’ils ne le sont pas. Une pratique vivement décriée par la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut), rapporte .

Eviter une trop forte affluence

Depuis plusieurs années, les TER séduisent de plus en plus de monde. En 2023, la fréquentation de ces trains régionaux a augmenté de 7,3 %, et cela devrait encore être le cas en 2024, avec une hausse de 5 %. Une popularité soudaine qui pose problème, notamment parce que le nombre de places dans les TER n’a pas augmenté de la même manière selon les .

C’est donc pour éviter une trop forte affluence dans ces trains que l’entreprise ferroviaire a pris la décision de stopper les ventes de de certains trains régionaux avant qu’ils ne soient complets. « TER évalue le taux de remplissage, et détecte les afflux éventuels de passagers. La SNCF peut alors décider unilatéralement de stopper les ventes "pour des raisons évidentes de sécurité des personnes" », déclare la fédération. Cependant, elle précise que cela arrange l’entreprise.

Seuls très peu de trains seraient concernés

« Ce que la SNCF n’avoue pas, c’est qu’elle peut ainsi se dispenser d’augmenter la capacité du train », poursuit la Fnaut. Une pratique qui pose problème, car la majorité de ces trains considérés comme complets ne sont en fait remplis qu’à 50 %. Elle a un impact sur les finances des régions mais aussi sur les usagers et l’, en plus d’être « le cache-misère d’une offre insuffisante », comme le souligne la fédération.

Selon la SNCF, cette méthode ne porte que sur certaines lignes ou certaines périodes de l’année. Seuls 0,5 % des trajets seraient concernés, selon elle. L’entreprise précise également que les billets achetés pour les TER sont valables sur une journée, les usagers peuvent donc prendre un autre train sans payer. Une solution qui n’en est pas vraiment une pour la Fnaut, surtout pour les travailleurs.