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Alertes aux baïnes : Cet été sur les plages de la côte atlantique, le nouveau dispositif a-t-il changé la donne ?SportuneBébés et MamansMinutes Maison Alertes aux baïnes : Cet été sur les plages de la côte atlantique, le nouveau dispositif a-t-il changé la donne ?SportuneBébés et MamansMinutes Maison

Alertes aux baïnes : Cet été sur les plages de la côte atlantique, le nouveau dispositif a-t-il changé la donne ?SportuneBébés et MamansMinutes Maison

Elsa Provenzano 30 Aug 2024,08:40

Cet été, les alertes aux baïnes, ces courants marins dangereux qui peuvent entraîner les baigneurs au large, ont été déclenchées sur seize journées depuis le 15 juin, sur le littoral de . « Avec ces alertes, les gens prennent conscience de l’importance de se baigner dans la zone surveillée », pointe Clément Coudroy, chef du poste de secours de Soustons, dans les Landes, et membre du comité technique et pédagogique du . Il note aussi un report vers les lacs, les jours d’alerte.

Basé sur un algorithme mis au point par le docteur Eric Tellier, le dispositif inclus de nombreux partenaires (l’INRAE, le CNRS, Météo-France, les sauveteurs en mer etc). Après rodage, il est appliqué effectivement depuis 2022 sur la côte atlantique, la plus dangereuse de France métropolitaine sur laquelle on déplore 20 à 30 par an en moyenne liées aux baïnes. Depuis le 15 juin 2024, et alors que la saison estivale n’est pas encore terminée, on dénombre sur la région quatorze décès sur 32 noyades prises en charge. Sachant que ces dernières relèvent de causes multiples (donc pas seulement liées aux baïnes).

En 2020, un père et ses deux enfants avaient péri emportés par une baïne à Carcans et en 2022, seize personnes s’étaient fait surprendre à Biarritz par ces courants d’arrachements, et avaient pu être secourues. Les baïnes sont présentes sur toute la côte atlantique, mais de manière accentuée sur les côtes basque et landaise. Toutefois, est-ce que les alertes peuvent contribuer à diminuer les comportements à risque sur les plages ?

Alerter sur le danger des baïnes

Pour Clément Coudroy, qui assure la sécurité des baigneurs sur la plage landaise de Soustons depuis quinze ans, il y a un effet bénéfique sur les touristes qui n’ont jamais entendu parler des baïnes, grâce aux affichages réalisés à l’entrée des plages, en plusieurs langues. Pour autant, cette sensibilisation doit inciter les baigneurs à une attention de tous les instants. « On veut que les gens se rendent compte que les baïnes existent quelles que soient les conditions de houle, souligne ce sauveteur. Les baïnes n’existent pas seulement les jours d’alerte. C’est un danger permanent. »

Et, de la même façon que les vigilances orages répétées ne diminuent en intensité, « la récurrence des alertes ne doit pas désensibiliser. » En somme, « s’il y a des alertes orages tous les jours pendant un mois, l’orage n’en est pas moins dangereux à la fin du mois. » Il est difficile de cerner à quel point les alertes peuvent changer les comportements des usagers du littoral. En tout cas pour ce professionnel expérimenté, « les plus gros accidents sont liés à une surestimation de ses capacités », le plus souvent par des baigneurs masculins… « Bien savoir nager dans une piscine, cela ne veut absolument pas dire bien savoir nager dans l’océan », rappelle-t-il.

« Depuis dix ans, pas de noyade mortelle en zone surveillée en Nouvelle-Aquitaine »

Les messages activés par la préfecture doivent permettre de convaincre un maximum de baigneurs de se concentrer dans la zone surveillée de baignade. Un objectif difficile quand les plages océanes s’étendent sur plusieurs kilomètres et qu’il est tentant de se dégoter un coin moins bondé.

« Depuis dix ans, il n’y a pas de noyade mortelle en zone de baignade surveillée dans la région alors le message c’est "baignez-vous dans les zones surveillées et si vous êtes en difficulté un secouriste sera présent " », martèle Sébastien Glane, commandant à l’état-major interministériel de la zone de défense et de sécurité du Sud-Ouest. Pour Clément Coudroy le mois d’août a été marqué par « un enchaînement de houle d’1 m à 1,50 m, ce qui n’est pas exceptionnel mais notable ». « La baignade en milieu naturel présente toujours un risque », souligne le commandant Sébastien Glane. Un risque que ces alertes tentent à rendre plus lisible pour les baigneurs.

Le dispositif est actif toute l’année mais prend en compte les fréquentations sur les plages afin de ne pas alerter en périodes creuses. La surveillance des plages se poursuit globalement, elle, jusqu’au 15 septembre.

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