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Rentrée scolaire 2024 : Qu’attendre des « groupes de besoins », nouveauté décriée dans les collèges ?SportuneBébés et MamansMinutes Maison Rentrée scolaire 2024 : Qu’attendre des « groupes de besoins », nouveauté décriée dans les collèges ?SportuneBébés et MamansMinutes Maison

Rentrée scolaire 2024 : Qu’attendre des « groupes de besoins », nouveauté décriée dans les collèges ?SportuneBébés et MamansMinutes Maison

Julie Urbach 30 Aug 2024,16:41

C’est l’une des principales nouveautés de dans les collèges. Alors que de nombreuses incertitudes planent dans l’attente du nouveau ou de la nouvelle ministre de l’Education nationale, une mesure du « Choc des savoirs » voulu par doit bel et bien entrer en vigueur dans quelques jours, et venir chambouler l’organisation des classes de 6e et de 5e : .

Rebaptisés « groupes de besoins » par Nicole Belloubet, ils suscitent toujours l’opposition de la majorité des chefs d’établissements et des enseignants, qui ont dû les mettre en place tant bien que mal en vue de la reprise de lundi. On fait le point.

C’est quoi les groupes de besoins ?

Niveaux, besoins… Le nom a changé mais la philosophie reste la même, ce qui a valu à la ministre démissionnaire un lors de sa conférence de presse. Afin de remonter le niveau en français et en mathématiques (de plus en plus mauvais selon la dernière enquête ), les élèves de 6e et 5e (puis de 4e et de 3e à partir de la rentrée prochaine) seront , à effectifs réduits si possible, dans le but de « répondre plus efficacement à l’hétérogénéité de niveau ».

Pour ces deux matières, ils suivront donc les cours avec des camarades d’autres classes, même si le ministère a laissé « la possibilité de regroupements en classe entière sur une durée cumulée d’une à dix semaines par année scolaire, afin de préserver le groupe classe ».

Comment ça va se passer concrètement ?

Directive ministérielle, ces groupes mixés devraient bel et bien être appliqués dans les collèges, avec la « souplesse » et le « pragmatisme » demandés par . Si l’on y verra plus clair dès la semaine prochaine, il semble que chacun a trouvé sa formule. « Dans mon établissement, les groupes ne devraient concerner que deux classes de 6e (qui deviendront trois groupes) sur six, rapporte par exemple un principal des . Nous y avons réparti certains profils les plus en difficulté. Mais que les familles se rassurent : ce sera le même programme, avec les mêmes objectifs éducatifs. »

D’autres établissements ont choisi de détourner le dispositif. « Dans mon collège, les groupes sont déjà faits, et ce seront les mêmes dans les deux matières, raconte cette professeure de mathématiques nantaise. On a tordu la consigne en gardant de l’hétérogénéité : de trois classes, nous avons constitué quatre groupes allégés de 20 ou 22 élèves, avec des bons éléments, des moins bons, des perturbateurs, etc. » Alors que deux recours ont été déposés au Conseil d’Etat contre cette mesure, certains collèges ont déjà indiqué qu’ils ne l’appliqueront pas.

Les groupes, c’est pour toute l’année ?

Certains établissements scolaires ont préféré attendre un peu pour lancer la nouvelle organisation, jugée complexe. « On ne démarrera qu’après le retour des vacances de la Toussaint, après avoir exploité les résultats des évaluations nationales de 6e, explique par exemple Layla Ben Chikh, membre de la commission Education et pédagogie du syndicat majoritaire . Il est important d’avoir une photographie réelle des élèves si l’on veut constituer les groupes avec discernement. Ensuite, nous veillerons à ce que les élèves ne soient pas éloignés de leur classe trop longtemps, notamment pour éviter la stigmatisation. »

Si la mesure doit durer toute l’année scolaire et les suivantes, « ces groupes ne doivent pas être fixes », confirme un vade-mecum publié par le ministère, comme pour répondre aux accusations de tri social. Les enfants devraient donc en théorie changer régulièrement de groupe, en fonction de leurs progrès et des nouvelles difficultés rencontrées.

Quels problèmes posent-ils déjà ?

Au-delà de l’opposition qu’ils suscitent sur le fond, notamment la crainte que les inégalités se creusent davantage, ils sonnent comme un casse-tête pour les principaux et leurs adjoints chargés d’élaborer les emplois du temps. Ces cours dits « en barrette » demandent à ce que tous les profs des matières concernées soient mobilisés aux mêmes horaires, ce qui rend la tâche particulièrement compliquée.

« Les groupes de besoins soulèvent aussi évidemment la question des moyens, qui sont insuffisants, regrette Layla Ben Chikh. Les enseignants en maths et en français manquent cruellement, avec de nombreux . » A tel point que certains établissements les moins bien dotés n’auront peut-être même pas les ressources humaines nécessaires pour les mettre en œuvre, prévient-elle. D’autres ont dû fermer des classes dédoublées, comme en langues ou en bio, afin de privilégier les maths et le français.

Y a-t-il quand même quelques avantages ?

Les effectifs réduits devraient permettre davantage de confort pour les élèves et les enseignants. Pour le SNPDEN-Unsa, il faut donc retirer la réforme et la remplacer par la mise en place de groupes de soutien, sur un temps très court et sur une thématique précise, définis par le professeur.

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