Avec douze ans de retard, l’EPR de démarre enfin. Le de nouvelle génération a connu ce mardi sa « première réaction nucléaire », une étape cruciale, s’est félicité le groupe .

« Cette première réaction nucléaire marque le début de la montée en puissance, par paliers successifs, de l’EPR de Flamanville » qui doit encore atteindre les 25 % de puissance pour être connecté au réseau et commencer à livrer de , une étape attendue vers la fin de l’automne, selon EDF. « La première divergence a été acquise le 3 septembre à 15h54. Il s’agit d’une étape importante des opérations de démarrage », a commenté EDF dans un message adressé à des journalistes.

De la fin de l’été à la fin de l’automne

« Les équipes sont pleinement engagées dans la poursuite du programme d’essais qui permettra au réacteur d’atteindre un niveau de puissance de 25 %. C’est à ce palier que l’EPR de Flamanville sera connecté au réseau électrique national pour la première fois et produira alors de l’électricité », a expliqué l’exploitant EDF.

Alors que l’énergéticien espérait atteindre cette étape d’ici à la fin de l’été, donc au plus tard le 21 septembre, EDF estime désormais que ces conditions devraient être atteintes d’ici à la fin de l’automne, soit un nouvel écart de calendrier pour ce chantier émaillé de nombreux retards et déboires. « Les essais se poursuivront ensuite tout au long de la montée en puissance du réacteur. Ce sont plus de 1.500 critères de sûreté qui sont testés durant le démarrage de Flamanville 3 », a précisé le géant électricien.

Près de 10 milliards plus cher que prévu

Si, ces derniers mois, EDF comptait atteindre la pleine puissance à 100 % avant la fin de l’année, aucune échéance précise n’a cette fois été communiquée par l’entreprise qui a seulement indiqué lundi que cela prendrait « plusieurs mois ». Le démarrage de l’EPR accuse aujourd’hui douze ans de retard sur le calendrier initial en raison de nombreux déboires et aléas techniques qui ont fait exploser la facture, désormais estimée à 13,2 milliards d’euros par EDF, soit quatre fois le devis initial de 3,3 milliards.

En 2020, la l’avait évaluée à 19 milliards, en comptant notamment les « surcoûts de financement ». Dans un communiqué, a dénoncé « un faux démarrage ou plutôt un démarrage politique ». L’EPR de Flamanville devient le 57e réacteur du territoire français et le plus puissant du parc électronucléaire (1,600 MW).