C’est presque une médaille d’or pour cette relative bonne nouvelle : la s’apprête à relever « un peu » sa prévision de croissance mi-septembre pour la France, a annoncé dans une interview au magazine le gouverneur de l’institution monétaire, François Villeroy de Galhau.

Les raisons ? « Deux  ». D’une part, « la désinflation, qui va permettre des gains de pouvoir d’achat et une baisse des taux d’intérêt ». Mais aussi… « le succès des  ».

Une économie « en résilience »

François Villeroy de Galhau décrit l’économie française comme étant en « résilience » : « Elle a évité la récession, mais ce n’est pas encore la reprise. » En juin, dans ses dernières prévisions, la Banque de France tablait sur une croissance de 0,8 % en 2024.

Malgré un relèvement de la prévision de croissance pour 2024, « l’activité est menacée par deux chocs de confiance », met toutefois en garde le gouverneur. Il pointe « l’écart de taux d’intérêt » entre la France et l’Allemagne ainsi que « l’incertitude » à laquelle les entrepreneurs font face. « Ils risquent de différer leurs projets d’investissements et d’embauches », indique François Villeroy de Galhau.

Dans le flou du contexte politique actuel, le gouverneur de la Banque de France rappelle le caractère « clé » du « rendez-vous budgétaire », alors que le projet de budget de l’Etat doit être voté par le Parlement et publié au plus tard le 31 décembre. « Pour être elle-même respectée et écoutée en Europe, la France doit remplir ses engagements européens », souligne le gouverneur.

Dans une lettre adressée lundi soir aux rapporteurs généraux et aux présidents des commissions des Finances des deux assemblées, le ministère de l’Economie a alerté le p sur le  : l’envolée inattendue des dépenses des collectivités, couplée à des recettes fiscales décevantes, pourrait pousser le déficit public à 5,6 % du PIB cette année, voire 6,2 % en 2025. Dans Le Point, François Villeroy de Galhau a à nouveau rappelé la nécessité de ramener ce déficit sous la barre des 3 % du . « Pas nécessairement cependant dès 2027 : il faudra un compromis réaliste sur le calendrier, compatible avec le nouveau Pacte européen », a-t-il indiqué, tout en rappelant l’indépendance de la Banque de France qui « n’a pas à faire de commentaire partisan ».