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Rennes : Bataille de chiffres autour du nombre d’enfants qui dorment à la rueSportuneBébés et MamansMinutes Maison Rennes : Bataille de chiffres autour du nombre d’enfants qui dorment à la rueSportuneBébés et MamansMinutes Maison

Rennes : Bataille de chiffres autour du nombre d’enfants qui dorment à la rueSportuneBébés et MamansMinutes Maison

Jérôme Gicquel 05 Sep 2024,16:40

Ils ont fait lundi et retrouvé leurs camarades et enseignants pour une nouvelle année scolaire. Mais à la fin des cours, c’est une nouvelle nuit sous tente qui les attendait. A Rennes, comme dans de nombreuses villes, le nombre vivant dans des campements de fortune a explosé ces dernières années. Expulsés d’un bâtiment appartenant à la région près du canal Saint-Martin à Rennes début juillet, environ 200 d’entre eux ont depuis trouvé refuge dans le parc de la Touche non loin du centre-ville. Parmi ces personnes en grande précarité, une trentaine de familles et une soixantaine d’enfants, selon les associations présentes sur place.

La semaine dernière, David Travers, adjoint à la maire de Rennes en charge des solidarités, avançait quant à lui le nombre de 75 qui dormaient à la rue dans des parcs de la ville. « Ce nombre est en réalité beaucoup plus élevé si on ajoute les familles qui survivent en dehors des regards dans des voitures, dans des garages, dans des squats ou dans des écoles, accompagnées par des collectifs de parents d’élèves qui ne peuvent rester indifférents au sort des camarades de classe de leurs propres enfants », a-t-il indiqué, dénonçant une « situation dramatique » et « les carences de l’État ».

Une vingtaine d’enfants selon les services de l’Etat

Une charge peu appréciée par le préfet qui a répondu aux critiques mercredi. Selon Philippe Gustin, les chiffres avancés par les associations et l’élu sont faux. Dans le parc de la Touche, les services de l’État ont comptabilisé environ 120 personnes dont une vingtaine d’enfants. « C’est déjà trop mais il n’y en a pas 75 », a-t-il assuré. Selon lui, la grande majorité des personnes présentes sont des familles géorgiennes qui ont été « déboutées » et « ont épuisé toutes les voies de recours ».

La « seule issue » passe donc par des mesures d’éloignement comme cela avait déjà été le cas fin février quand et reconduits dans leur pays par avion. Philippe Gustin évoque aussi la présence dans ce campement de fortune d’une « trentaine de jeunes à la rue originaires Afghanistan ou d’Afrique de l’Est qui se disent mineurs mais qui ne le sont pas ».

Le dispositif d’hébergement d’urgence « saturé »

Après cette passe d’armes, la question est maintenant de savoir où seront relogées ces familles, et notamment les enfants qui viennent de reprendre le chemin de l’école. Sur ce point, le préfet n’a pas de solution magique car « le dispositif est saturé ». Et selon lui, « la moitié du parc » serait occupée par des personnes « ne relevant pas de l’urgence », soit environ 800 personnes en Ille-et-Vilaine.

Pour tenter de désengorger le dispositif, le préfet mise beaucoup sur la refonte du service intégré d’accueil et d’orientation (SIAO) qui devrait intervenir prochainement.

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