Le bilan s’était amélioré l’an dernier avec 42 décès sur les routes, contre 45 en 2022 et 49 en moyenne sur la période 2016-2019. Mais depuis le début de l’année 2024, les chiffres sont très mauvais sur les routes où 30 personnes ont déjà perdu la vie, contre 24 à la même période l’an dernier. « C’est catastrophique », estime Philippe Gustin, préfet d’Ille-et-Vilaine.

Dans le département, le nombre d’accidents est pourtant en recul de 15 % depuis le début de l’année et le nombre de blessés de 13 %. Mais on observe malheureusement plus de morts dans , notamment beaucoup d’usagers vulnérables comme des deux roues motorisées, des vélos, des trottinettes ou des piétons. A Rennes, les cinq personnes tuées depuis le début de l’année circulaient d’ailleurs toutes à pied.

Un barème aligné sur les autres départements bretons

Face à ces mauvais chiffres, le préfet a décidé de serrer la vis et de durcir le barème de certaines infractions routières, différent d’un département à l’autre. « « L’Ille-et-Vilaine était le département le plus laxiste de Bretagne et je n’aime pas être laxiste », souligne Philippe Gustin, qui signera un arrêté dans les prochains jours.

En cas ou vitesse excessive, les conducteurs écoperont ainsi dans certains cas de deux mois de suspension de permis supplémentaires et de dix mois en cas de récidive. Les personnes contrôlées au volant avec à la fois de l’alcool et des stupéfiants se verront également suspendre leur permis jusqu’à huit mois. « Il nous faut être plus ferme pour s’aligner sur les autres départements bretons », prévient le préfet.