Sept semaines après l’onde de choc provoquée par de premières révélations, l’abbé Pierre par une nouvelle salve d’accusations de violences sexuelles. Trop pour la Fondation abbé-Pierre, qui a annoncé vendredi sa décision de changer de nom à la suite de ces nouveaux témoignages. Emmaüs a également fait savoir que le lieu de mémoire dédié au prêtre situé à Esteville () serait définitivement fermé.

Dans un communiqué commun publié vendredi, la Fondation abbé-Pierre, Emmaüs France et Emmaüs International réaffirment leur « soutien total aux victimes », saluent « leur courage » et assurent être « à leurs côtés ». Elles indiquent qu’outre le changement de nom et la fermeture du lieu de mémoire, la mention « fondateur  » du logo d’ France pourrait être prochainement supprimée.

« Un malaise profond si rien ne changeait »

« Nos décisions sont […] impératives par respect pour les victimes qui ont pris la parole mais aussi pour les bénévoles, les salariés, les compagnes et les compagnons du Mouvement, les soutiens et les donateurs, dont l’action au quotidien serait entachée d’un malaise profond si rien ne changeait », ajoutent-elles.

Baisers forcés, propos déplacés… Les faits dénoncés remontent à une période des années 50 aux années 2000, la plupart du temps en France mais également aux , au Maroc ou encore en Suisse.