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Bretagne : Après dix ans d'escale, cette frégate de la Marine s'apprête à un ultime voyageSportuneBébés et MamansMinutes Maison Bretagne : Après dix ans d'escale, cette frégate de la Marine s'apprête à un ultime voyageSportuneBébés et MamansMinutes Maison

Bretagne : Après dix ans d'escale, cette frégate de la Marine s'apprête à un ultime voyageSportuneBébés et MamansMinutes Maison

Camille Allain 07 Sep 2024,16:41

Un réveil en douceur. Après une retraite de dix années passées à protéger, l’ancienne frégate Georges-Leygues a repris la mer. Ce vendredi, elle s’est offert un ultime voyage sur les flots tumultueux de l’Atlantique, après une décennie d’immobilisme. Privé de ses moteurs, l’ancien navire de la marine nationale a quitté la rade de Brest et le Finistère pour une dernière promenade en mer. Poussée par de puissants remorqueurs, la carcasse grise a mis le cap vers Bordeaux, où elle sera déconstruite et recyclée. Le point final d’une longue carrière qui aura duré près de quarante ans au service de l’armée française.

Elle servait de brise-lames depuis le 3 novembre 2014. Presque dix ans passés amarré à quelques mètres de la presqu’île de Crozon. Placé en travers, à côté des silhouettes du Tourville et du De Grasse, le Georges-Leygues a protégé les matelots de l’école navale des fortes houles. Un mi-temps thérapeutique qui a pris fin vendredi. Construite à Brest, la frégate a été mise en service en 1979 et était rattachée au port de Toulon (Var). Mais le navire spécialisé dans la lutte anti sous-marine a navigué sur toutes les mers. Il fut notamment mobilisé lors de la guerre en ex-Yougoslavie, au Liban, mais aussi pour protéger des bateaux de commerce lors de la guerre entre l’Iran et l’Irak.

D’après certaines rumeurs, la frégate a longtemps détenu avec une pointe à 36 nœuds, soit presque 70 km/h. Au-delà de sa vitesse, c’est surtout pour sa loyauté que la marine nationale l’a si longtemps conservée. De 1999 à 2014, le Georges-Leygues . Un terme qui désigne deux navires naviguant toujours ensemble. Ce qui fût le cas de la frégate et du porte-hélicoptères. La Jeanne avait ensuite été déconstruite dans le chantier de Bassens de 2014 à 2016 avant de disparaître à jamais. L’ancienne frégate Georges-Leygues connaîtra bientôt le même sort.

Plus de 25.000 tonnes d’acier à réutiliser

Le port de Bordeaux a accueilli en 2024 les premiers navires . Au total, huit bateaux de la marine nationale y seront dépollués, découpés puis recyclés d’ici 2026. Au total, 25.000 tonnes d’acier pourront être récupérées, pour être recyclées et fabriquer des objets de la vie quotidienne. « Plus de 98 % des matériaux sont recyclés », assurait récemment Nicolas Masson, directeur de l’entreprise Cardem chargée du chantier.

Le cimetière de bateaux de Landévennec, dans le Finistère, va encore perdre un navire. Ici, l'Albatros, photographié en 2020.  - Fred Tanneau

Notez au passage que la fonction de protection du port de l’école navale de Lanvéoc sera assurée par le Primauguet, une frégate aujourd’hui amarrée , situé à quelques kilomètres.

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