Supprimer les allocations aux personnes condamnées pour vente de est-il un moyen efficace pour lutter contre le ? C’est en tout cas ce que pense le maire de , qui a exprimé cette volonté lors de son discours de rentrée politique vendredi.

Pour « faire preuve de fermeté » face aux trafiquants, ce dernier a en effet annoncé avoir « proposé au Procureur [d'élaborer] une convention entre la CAF, la collectivité et les services de l’Etat pour que tout dealer, tout guetteur, tout trafiquant condamné ne touche plus d’allocations ».

Mais Christian Estrosi va plus loin : invité ce matin sur BFMTV, il a également affirmé vouloir qu’il soit possible de retirer les allocations à tous les membres d’une personne condamnée en récidive. « Parce que la famille est responsable aussi, parce qu’elle voit les choses, parce qu’elle sait parfaitement ce qu’il se passe », a-t-il martelé, affirmant qu’il appliquerait cette mesure « sans état d’âme s’il est démontré qu’ils étaient parfaitement complices simplement en ne disant rien et en ne dénonçant rien. »

Une mesure similaire déjà appliquée en Isère

La proposition de Christian Estrosi n’est pas complètement inédite, puisqu’une telle mesure est, où parquet de Grenoble et la Caisse d’allocation familiale (CAF) locale ont signé une convention en décembre 2020.

Celle-ci offre la possibilité de supprimer ou de réduire les droits aux prestations sociales des dealers condamnés par la justice. L’idée est de faire « correspondre à la réalité » les prestations sociales. C’est-à-dire d’intégrer les revenus générés par la vente de drogue au calcul des prestations.

Pour lutter contre le trafic de drogue, le maire de Nice a également mis en place le 1er mai de 23 heures à 6 heures pour les moins de 13 ans, qui s’étend aux moins de 16 ans dans le quartier des Moulins, connu pour son narcotrafic.