Comment ne pas prendre un coup de jus au porte-monnaie en achetant  ? Quel véhicule vous convient ? Faut-il l’acheter d’occasion ? Et les bornes de recharges, comment les installer dans sa copropriété et avec quelles aides ? Entre préjugés, idées fausses ou méconnaissances, 20 Minutes a sollicité (Avere-France) pour vous éclairer. L’asso est présente cette semaine à la Foire européenne à .

Grosse ou petite, là n’est pas la question

Acheter une petite citadine ou une berline électrique, la question est la même que pour le choix de l’achat d’une voiture thermique. Il faut bien évaluer ses besoins. varie en moyenne entre 350 et 400 km en conditions réelles d’utilisation. Certains modèles, plus chers, atteignent même les 900 km, voire les dépassent. Mais il y a du choix alors que sept Français sur dix se disent . Il existe actuellement près de 300 modèles électriques ou hybrides rechargeables qui répondent à tous les usages : citadines, familiales, berlines, utilitaires, etc.

Pour se décider, sachez que le coût de la recharge sur autoroute est plus cher que sur une borne d’un parking de supermarché, en voirie… Il est égal plus ou moins à celui des carburants. Donc les gros rouleurs sur autoroute auront intérêt à opter pour un véhicule hybride. Pour ceux et celles qui ne roulent qu’en ville à raison d’une trentaine de kilomètres par jour (ce qui est la moyenne) et ne font que deux ou trois longs voyages par an pour partir en vacances, un véhicule tout électrique est largement envisageable. A chacun de bien analyser ses besoins et ses pratiques avant de se lancer dans l’achat d’une voiture électrique.

Pour quelles économies ?

En décembre 2023, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a estimé que le coût de la recharge d’un véhicule électrique au bureau ou à domicile revient à environ 3,5 euros pour 100 kilomètres. Ce coût est environ 3 fois inférieur à celui d’un véhicule thermique. Pour un automobiliste parcourant en moyenne 12.000 kilomètres par an, cela représente une économie annuelle moyenne de 840 euros, selon l’Avere. Si vous bénéficiez d’un tarif réduit en heures creuses, il est possible également d’économiser jusqu’à 140 euros supplémentaires en moyenne.

Autre avantage, l’entretien. En raison d’un nombre moins important de pièces d’usure sur les voitures électriques, . Un propriétaire économiserait ainsi en moyenne, rapporte l’Avere, près de 4.000 euros sur l’ensemble de la durée de vie de son véhicule, soit environ 400 euros chaque année. A cela peut s’ajouter, dans certaines agglomérations, des frais de stationnement moins importants que pour une voiture thermique.

Une voiture électrique d’occasion ou neuve ?

Alors que la France comptait déjà fin août 2024 près de 1.900.000 véhicules électriques, majoritairement des véhicules entièrement électriques (1.225.000), la décision de sauter le pas et de lâcher son vrombissant moteur thermique n’est pourtant pas encore si facile à prendre. Réputée chère, le choix d’une voiture d’occasion peut rassurer. Ce marché se structure. La côte d’une voiture électrique citadine varie entre 7.000 euros pour une voiture datant de 2013 à environ 15.000 pour modèle de 2018. De plus, sur un achat d’occasion, il est possible de de 1.000 euros en fonction de vos revenus.

On trouve par exemple aujourd’hui plus de 20.000 voitures 100 % électriques sur une plateforme en ligne bien connue de petites annonces, et elles fleurissent comme des petits pains chez les concessionnaires. Des prix « raisonnables » au vu des économies espérées, qui expliqueraient que six Français sur sept achètent de l’occasion.

Les batteries sont-elles fiables dans le temps ?

Peur de voir la batterie de sa voiture achetée il y a cinq ans montrer des signes de faiblesses ? « Ce n’est pas comme celle d’un téléphone portable, annonce Pierre de Boucaud, le responsable adjoint du programme Advenir de l’Avere. tient en moyenne 3.000 cycles de recharges, selon la façon de la charger. Pour les trajets du quotidien [une moyenne de 30 km par jour], il est conseillé, pour une plus longue longévité, de la recharger de 20 à 80 % et bien sûr pleinement pour un long trajet pour partir en vacances. » Il poursuit : « Pour un véhicule électrique roulant 20.000 km par an, la batterie peut durer entre dix et quinze ans, c’est-à-dire au-delà de la durée de vie moyenne d’un véhicule. »

Comment faire si je suis en copropriété ?

Dans les copropriétés, deux cas. Pour une solution de recharge individuelle, un locataire demande simplement l’accord de son propriétaire. Cela n’a pas besoin d’être voté en AG, sauf s’il faut ramener le réseau d’électricité général sur le lieu de la . « C’est une simple information, parce que l’on est sur une installation individuelle, assure Pierre Boucaud. Par contre, si l’ensemble de la copropriété décide d’installer plusieurs points de recharges, là, il faut le vote de la copropriété et les aides ne sont pas les mêmes que pour une demande individuelle. »

Quelles aides à l’achat ?

Concernant les aides à l’achat du véhicule, une étude estime que d’ici 2027, le prix entre une voiture thermique et électrique sera soit équivalent, soit inférieur. Actuellement, il existe plusieurs aides qui sont cumulables. L’Etat propose un bonus écologique de 7.000 euros (pour les véhicules européens uniquement) et une prime à la conversion de 6.000 euros. A cela s’ajoutent les aides, diverses et variées, selon les collectivités locales

Côté recharge, bien sûr, chez soi, il est simple de recharger sa voiture depuis une simple prise renforcée. Mais si vous n’y avez pas accès, « pour installer une borne individuelle [de faible puissance coûte entre 1.500 et 2.000 euros environ] dans la copropriété, comptez sur 960 euros maximum d’aides actuellement. , escompter une aide de 50 % des coûts, plus 3.000 euros pour les travaux sur voiries extérieures, sachant que cela va passer à 5.000 euros dans les semaines à venir », confie Pierre de Boucaud.