Espaces éducatifs : Le Cese juge « important » de diffuser largement l’éducation à la sexualitéSportuneBébés et MamansMinutes Maison
admin 11 Sep 2024,16:40
Pour le Conseil économique, social et environnemental (Cese), l’Etat doit faire mieux sur l’éducation des jeunes à la . Le Cese a en effet jugé mardi « important » de « diffuser de l’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle » dans « tous les milieux fréquentés par les jeunes », alors que des sur ce sujet sont en suspens.
« L’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) est essentielle à toutes les étapes du développement des individus », estime l’organisme consultatif dans un avis, approuvé en assemblée plénière avec 119 voix pour et 19 abstentions.
La « frilosité des pouvoirs publics » critiquée
Depuis 2001, la loi rend obligatoire l’éducation à la sexualité, à raison d’au moins trois séances annuelles dans les écoles, collèges et lycées. Mais « cette obligation n’est pas respectée », regrette le Cese.
Cette situation résulte « en premier lieu d’un manque de portage politique, en partie dû à une certaine frilosité des pouvoirs publics qui souhaitent éviter des controverses », considère-t-il. Pour lui, il faut « respecter a minima le nombre de séances prescrites » et « offrir aux jeunes la possibilité de compléter leur information dans un lieu sûr ».
Outre l’ et la famille, dont la sensibilisation est « cruciale », les autres espaces éducatifs, comme l’Aide sociale à l’enfance (ASE), la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), le secteur du handicap, les accueils collectifs de mineurs dans les clubs sportifs « sont encore à investir », juge-t-il, soulignant « l’importance d’intégrer l’Evars dans des tiers lieux éducatifs ».
Des textes dans l’attente d’un nouveau gouvernement
Pour l’école, le collège et le lycée, un projet de programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle a été publié en mars par le Conseil supérieur des programmes, placé auprès du ministre de l’Education nationale, avec pour objectif une mise en place en cette . Ce programme donne les « orientations principales » pour ces séances, et prévoit une graduation dans l’apprentissage, de « la découverte du corps et des émotions » à la maternelle aux questions du changement du corps à la puberté et de la pornographie au collège.
Lors de sa conférence de presse de rentrée fin août, la ministre démissionnaire de l’Education nationale avait indiqué que ces textes étaient « en cours de finalisation » et seraient « dès que possible présentés » au Conseil supérieur de l’éducation (CSE), instance consultative, puis publiés pour pouvoir « entrer en vigueur immédiatement ». Mais ces textes n’ont pas encore été présentés en CSE ministériel. Dans l’attente d’un gouvernement, ils ne sont pas à l’ordre du jour de la prochaine réunion de cette instance, jeudi, ont indiqué des sources syndicales.