Une nouvelle fois, l’antenne est dans le viseur de la justice… Un centre d’hébergement d’urgence de 80 places de l’association a été fermé le week-end dernier à La Ville-Dieu-du-Temple dans le , en raison de la vétusté des bâtiments, a-t-on appris mardi auprès de la préfecture.

Depuis plusieurs années, le centre de La Ville-Dieu-du-Temple faisait l’objet d’une attention des services de l’, et c’est en raison de « non-conformités qui persistent » et de « l’absence de perspectives » qu’ils en ont décidé la fermeture, a expliqué la préfecture, dans un communiqué.

En effet, dès 2019, les services de l’Etat avaient demandé à la direction du centre d’engager des travaux de « réhabilitation des bâtiments » et « d’humanisation des structures », « au vu des conditions d’accueil ne répondant plus aux normes en vigueur ».

« Ces travaux ont été engagés avec un financement de l’État de 800.000 euros », a souligné la préfecture, mais « à l’issue de leur réalisation en 2022, la commission de sécurité a constaté des défauts et des manques au regard des normes de sécurité incendie », une situation à laquelle l’association n’a pas remédié ces deux dernières années.

L’ensemble des 58 personnes présentes sur le site a bénéficié d’une solution de relogement, a précisé à l’AFP la préfecture.

Plusieurs enquêtes dans le Tarn-et-Garonne

Cette fermeture intervient alors que des dirigeants d’Emmaüs dans ce département ont été mis en cause par la justice pour leur gestion, et alors que l’association traverse une période agitée à la suite des accusations d’agressions sexuelles visant son fondateur l’.

Les activités des responsables d’Emmaüs Tarn-et-Garonne qui dispose au total de quatre centres dans le département (Montauban, Castelsarrasin, Grisolles et La Ville-Dieu-du-Temple), sont examinées par la justice.

Une enquête pour « travail dissimulé » au détriment de personnes vulnérables a été ouverte en juin au judiciaire de Montauban, le directeur et le directeur adjoint de l’association étant mis en examen.

Dans un autre volet de ce dossier, ces deux responsables et leurs épouses, accusés de malversations après la disparition entre 2017 et 2023 de 57.000 euros des caisses de l’association caritative, avaient été relaxés le 16 janvier, une décision contestée par le parquet qui a fait appel.

Le procès en appel est prévu le 14 novembre, a indiqué à l’AFP l’avocate du directeur, Isabelle Schoenacker-Rossi, précisant que son client, très affecté par la situation, ne souhaitait pas communiquer pour le moment.