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« Des coups de marteau sur le boîtier »... Vos systèmes D face au « bip » du détecteur de fumée « Des coups de marteau sur le boîtier »... Vos systèmes D face au « bip » du détecteur de fumée

« Des coups de marteau sur le boîtier »... Vos systèmes D face au « bip » du détecteur de fumée

Octave Odola 22 Aug 2024,08:40

C’est un boîtier blanc adossé non pas à mais au plafond d’un appartement. Il n’est pas très grand, pas très costaud non plus. Et si on est contraint de lui reconnaître tout un tas de qualités (voir encadré), il ne brille pas par sa discrétion.

Le détecteur avertisseur autonome de fumée (DAAF) est rentré dans la vie des foyers français il y a un peu moins de dix ans. Il est obligatoire de s’équiper de ce système depuis 2015. Le boîtier détecte la fumée et réveille les éventuels occupants endormis de l’habitation en cas de départ d’incendie.

Mais il peut aussi arriver au dispositif de faire des siennes, en s’allumant intempestivement. En pleine nuit. . En vous arrachant aux bras de Morphée, faisant du sommeil un lointain souvenir pour le reste de la nuit.

Impossible de ne pas se souvenir du rythme et de la sonnerie de cette déplaisante alarme. Alors, pour ne pas ressasser tout seul dans notre coin, on s’est dit que c’était quand même plus sympa de partager les galères à plusieurs. On a donc lancé nos filets pour ramasser une vingtaine de témoignages en un peu moins de trois heures.

Balai, pile… Ou marteau, pour se libérer du bruit

Les réponses couvrent un large spectre. Entre ceux qui préfèrent rire de leur mésaventure, ceux qui se sont physiquement attaqués à leur boîtier, ceux qui restent reconnaissants à l’égard d’un dispositif… Florilège.

L’arme préférée pour faire cesser la sonnerie stridente du détecteur antifumée, c’est le balai. « Un matin, mon détecteur de fumée s’est déclenché spontanément sans qu’il n’y ait la moindre fumée ou de vapeur, j’ai dû l’arrêter en tapant dessus avec un balai », confirme Patricia.

Chez la mère d’Ouillette*, les premiers déclenchements de l’alarme ont été pris très au sérieux. Avant un relâchement général consécutif aux mauvais signalements. « Depuis, à chacune de mes visites, c’est moi qui sursaute le plus, et elle qui vient tranquillement lui donner un coup de manche à balai et qui repart vaquer à ses petites affaires ».

Plus pragmatique, chatmalo* a juste décidé d’enlever la pile, tandis que Mickaël ne s’est pas embarrassé en jetant tout dans la poubelle. Parmi les solutions un poil plus radicales, Monica. Elle n’a que peu goûté au réveil à 2 heures du matin.

Une fracture du plateau tibial après une chute d’escabeau

Après une minutieuse tentative de démontage postée sur l’escabeau, sans succès, le craquage est arrivé. Brutalement. « J’ai mis de violents coups de marteau sur le boîtier qui a éclaté en morceau et, miracle : la sonnerie s’arrête. Monica vainqueure par KO ». On veut bien la croire.

Pour d’autres, comme Luis, l’arme s’est retournée contre lui. « En voulant installer un détecteur de fumée au plafond (pour remplacer celui qui avait sonné intempestivement au milieu de la nuit), je suis tombé de mon escabeau. Bilan : avec une opération du genou pour mettre une plaque et des vis, 6 semaines sans pouvoir poser le pied par terre et 3 mois d’arrêt de travail ! » On compatit.

Elsa a bien pris le soin de mettre entre guillemets « drôle » avant de partager son témoignage. Lors de son emménagement dans une nouvelle maison, elle arrête le sèche-linge « à la sauvage » avant la fin du cycle. Un bruit strident sonne immédiatement.

Au réveil, « on se dit que le détecteur aurait pu nous sauver la vie »

« Nous nous engageons dans le démontage du sèche-linge à 1 heure du matin ». Sans solution, un rendez-vous est pris avec un dépanneur. C’est finalement la venue d’un membre de la famille d’Elsa qui va régler les choses. En s’enfermant dans la buanderie, il se rend compte que c’est finalement le détecteur de fumée qui crie, en raison d’une pile défectueuse. Sacré soulagement pour Elsa, et 140 euros économisés.

Enfin, Georges se souviendra longtemps de son détecteur. Son locataire venant de partir, ce propriétaire d’un studio à Rennes effectue des travaux. Après avoir refait les peintures, il rentre chez lui. Il découvrira le lendemain la fenêtre brisée.

La raison ? Le détecteur de fumée s’est déclenché, peut-être à cause des émanations de peinture. « Le studio étant vide, l’alarme ameute tout l’étage de l’immeuble et les voisins n’en pouvant plus appellent les pompiers. Ceux-ci, avec la grande échelle, défoncent ma fenêtre de cuisine pour désactiver le détecteur. » Happy end ce coup-là pour Georges, puisque son assureur lui a remboursé la réparation de la fenêtre.

Le mot de la fin revient à Caroline. « A 2 heures du matin, le détecteur bipe toutes les 30 secondes pour signaler que les piles sont presque vides, c’est difficile, râle-t-elle, avant d’ajouter, lucide. Mais au réveil, on se dit que . »

Car oui, malgré les désagréments, le boîtier permet de sauver environ 200 vies par an, selon une évaluation du dispositif par l’Etat, comme le rappelait en 2017.

* pseudonyme

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