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Paris : Des chauffeurs de bus accusent la RATP de frauder les contrôles techniques Paris : Des chauffeurs de bus accusent la RATP de frauder les contrôles techniques

Paris : Des chauffeurs de bus accusent la RATP de frauder les contrôles techniques

admin 22 Aug 2024,16:40

La a-t-elle mis en danger par ses pratiques la sécurité de ses usagers ? La question est posée alors que certains de ses chauffeurs accusent le francilien de leur imposer des manipulations pour camoufler les signaux d’alertes des bus avant leur contrôle technique semestriel et ainsi éviter leur immobilisation, selon leurs témoignages dans une enquête du publiée mercredi.

« Si les "dérives frauduleuses" sont avérées, elles sont totalement inacceptables » et « la RATP doit y mettre fin sans délai et sanctionner les auteurs », a réagi , présidente de la région Ile-de-France et du syndicat des transports franciliens Ile-de-France Mobilités (IDFM), dans un message sur X. De son côté, la RATP, dans un communiqué publié dans la nuit de mercredi à jeudi, « réfute vigoureusement toutes allégations remettant en cause la sécurité des passagers de ses bus », dont elle fait « une priorité absolue ».

Objectif : « éviter une contre-visite »

D’après les témoignages récoltés, les chauffeurs se voient confier une valise électronique avec laquelle ils peuvent « effacer tous les voyants signalant un souci technique sur le tableau de bord avant le passage au contrôle ». Selon Le Parisien, « l’ordinateur de bord n’a pas le temps de rallumer les alertes » et « cette manipulation douteuse permettrait, selon les conducteurs interrogés, d’éviter une contre-visite, obligatoire si un voyant est allumé lors du contrôle technique ».

Au Parisien, la RATP a cependant déclaré qu’un « voyant orange de tableau de bord n’est pas bloquant en matière de sécurité pour la conduite du véhicule, seul le voyant rouge l’est ». Elle reconnaît que la « valise de diagnostic » permet « de remettre à zéro les valeurs de mesure ». « Mais lorsque le bus est mis sous tension lors du contrôle technique, en cas de dysfonctionnement majeur, le défaut apparaît de nouveau », s’est encore défendu la Régie.

La méthode éviterait des immobilisations coûteuses et une moindre disponibilité de la flotte, synonyme de potentielles pénalités pour le transporteur public. Le Parisien assure avoir « pu constater l’opération par lui-même » en juin et juillet devant un centre de contrôle du Val-d’Oise accueillant des bus circulant dans Paris intra-muros.

La RATP contre-attaque

La pratique concernerait « au moins la moitié de la vingtaine de centres (dépôts de bus) à Paris et en petite couronne », selon Luc Wallop, ex-représentant du personnel au conseil d’administration de la RATP, présenté par le quotidien comme le « lanceur d’alerte sur ce sujet ».

Mais, dans son communiqué, la RATP n’a pas manqué de contre-attaquer, accusant l’article de se baser, entre autres, « sur le témoignage de deux agents impliqués dans des accidents en 2020, pour lesquels ils ont été reconnus responsables, et qui sont actuellement en contentieux avec l’entreprise ».

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